BernBilingue, l'association de Bernois francophiles qui compte quelque 800 membres, a pris connaissance avec inquiétude du résultat des élections fédérales dans le Jura bernois, et notamment de la réélection compromise de Jean-Pierre Graber.
Michael Staempfli, son président, se dit même fort surpris: «Je ne m'attendais pas du tout à un tel dénouement. De mon point de vue, il serait extrêmement dommageable que la minorité francophone du canton de Berne ne soit plus représentée sous la Coupole fédérale.»
Avertissement solennel
Toujours à propos du précité, le président de BernBilingue constate qu'il n'avait peut-être pas la bonne profession pour les régions rurales du canton: «Walter Schmid venait des milieux agricoles, alors que Le Neuvevillois est économiste. Aux yeux de certains agrariens, c'est suspect...»
Médias en cause
Eu égard à cette situation, l'avocat de Muri a bien sûr pris acte des propositions visant à constituer une liste unique dans le Jura bernois, voire un groupement de listes apparentées. A l'entendre, de telles réflexions doivent bel et bien être menées et de semblables pistes suivies. Mais il lance cependant un avertissement solennel: «Dans quatre ans, au moins un des partis concernés devra présenter des papables connus dans tout le canton.»
A un autre niveau, Michael Staempfli s'avoue extrêmement choqué de l'absence «totale» des grands médias germanophones du canton dans la présentation des enjeux politiques du Jura bernois: «Ils ont totalement délaissé ce thème. Au point que je me demande s'il existe encore dans ces journaux des journalistes qui connaissent le sujet. Notre mouvement a peut-être commis une erreur. Nous aurions dû rappeler à ces médias l'importance du dossier Jura bernois.»
Le président de BernBilingue a constaté en guise de conclusion que de nombreux électeurs croyaient encore dur comme fer qu'un siège était garanti aux francophones au Conseil national, comme c'est le cas au Conseil exécutif. / pab-réd