La fuite du détenu Jean-Louis B. la semaine dernière à des répercussions dans le canton de Berne. La Direction de la police et des affaires militaires bernoise suspend avec effet immédiat tous les congés et sorties pour les internés et les détenus dangereux pour la collectivité. Tous ces cas doivent être réétudiés dans une optique sécuritaire. Le conseiller d'Etat bernois en charge de la Police, Hans-Jürg Käser, a annoncé ces mesures ce matin.
Le canton a en outre entrepris de clarifier la notion d'allégement dans l'exécution et les responsabilités respectives des autorités de placement et des établissements d'exécution en matière de sorties et de congés. L'interprétation différente de la notion d'allégement entre le canton de Berne et celui de Neuchâtel pourrait être l'une des causes de l'évasion de Jean-Louis B.
La responsabilité incombe à Gorgier
Pour le canton de Berne, les sorties accompagnées ne sont pas considérées comme un allégement de l'exécution, mesure contre laquelle Hans-Jürg Käser s'est réservé un droit de veto lorsqu'elle concerne des délinquants dangereux.
En conséquence, la sortie lors de laquelle Jean-Louis B. a fui n'a pas dû lui être soumise. L'établissement de Bellevue à Gorgier a communiqué son plan d'exécution comprenant des sorties à l'autorité bernoise qui l'a approuvé, tout en signalant au pénitencier neuchâtelois que ces sorties n'entraient pas dans la catégorie des allégements d'exécution.
Il s'agit selon Berne de sorties à caractère humanitaire qui relèvent de la compétence de l'établissement lui-même, lequel doit en assurer la sécurité.
Jean-Louis B. est actuellement incarcéré dans les Etablissements pénitentiaires bernois de Thorberg. /ats-djy