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Avis divergents sur les conséquences d'une fermeture de Mühleberg

L'arrêt immédiat de la centrale nucléaire de Mühleberg exigé par ses opposants provoquerait une augmentation du prix de l'électricité. Une telle mesure n'entraînerait en revanche pas de coupure immédiate du courant, les Forces Motrices Bernoises (FMB) pouvant acheter du courant à l'étranger.

23 mars 2011, 14:33

Le président du conseil d'administration des FMB, Urs Gasche, a prévenu de ce scénario dans la presse. Mais le porte-parole de l'entreprise, Antonio Sommavilla, n'a pas pu dire l'ATS à combien se monterait cette hausse.

Le prix n'est pas le seul problème, a-t-il relevé. Pour importer du courant, il faut des capacités de transport. Et sur de telles distances, il y a en outre des pertes. C'est pourquoi les FMB cherchent à produire l'électricité le plus près des consommateurs, a justifié le porte-parole.

Si Mühleberg était mise à l'arrêt, les FMB perdraient d'un coup environ un tiers de leur capacité de production. Dans les cantons de Berne et du Jura, ce serait 35% à 40% de l'électricité qui manquerait.

Les FMB vendent chaque année quelque 8000 gigawattheures (GWh), dont environ 3000 proviennent de Mühleberg. Une centrale nucléaire qui fournit 4,5% de la production totale de courant en Suisse (64'000 GWh). Consommant moins d'électricité qu'elle n'en produit, la Suisse a affiché l'an dernier un excédent d'exportations de près de 2200 GWh, soit plus des deux tiers de la production de Mühleberg.

La Suisse pourrait facilement combler l'arrêt de la centrale bernoise durant une année ou deux par des importations, estime Hanspeter Guggenbühl, expert en énergie. D'autant plus qu'il règne actuellement «une pléthore de courant en Europe».

Economiser au lieu de vendre
Pour Bernhard Piller, de la Fondation suisse de l'énergie, cela ne serait souvent même pas nécessaire. Si le courant produit par les installations de pompage-turbinage n'était pas vendu à prix fort à l'étranger mais utilisé pour la consommation intérieure, on pourrait renoncer à de nombreuses importations, selon lui.

Mais en cas de fermeture prolongée de Mühleberg, il sera quand même nécessaire d'importer du courant, reconnaît Bernhard Piller. Actuellement, quelque 50'000 GWh sont importés chaque année, rappelle-t-il. De plus, les grandes entreprises suisses possèdent à l'étranger des capacités de production d'un même ordre de grandeur. /ats

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