Dans le milieu des années quatre-vingt, je suis devenue grande amatrice d'astrologie par souci de vérifier ce qu'une astrologue parisienne m'avait prédit. Je lui avais donné ma date, mon heure, mon année et mon lieu de naissance. Grâce à ces coordonnées, elle avait dressé ma carte du ciel. Autrement dit, elle avait dessiné la place qu'avaient les planètes, là-haut, au moment de ma venue au monde. Forte de ces données, elle m'avait décrit, sur papier, la vie que j'aurais jusqu'à ma mort. Ouf, elle me voyait devenir vieille! A des âges bien définis, elle avait vu des tournants, des difficultés dans des domaines bien précis... Pas facile à accepter les difficultés, quand on est de nature optimiste! Alors j'ai refusé en bloc ses prévisions et je me suis mise à l'astrologie pour me pencher moi-même, toute seule, comme une grande, sur mon cas. J'en ai dévoré alors des livres, dressé des thèmes nataux depuis. Et surtout le mien bien sûr, étudié et réétudié. Et j'arrivais, à l'époque, aux mêmes conclusions qu'elle. Puis le temps a passé... J'ai oublié tout ça. Avec le recul? Aux dates clés prédites, les événements ont eu lieu. Beaux parfois, difficiles d'autres fois. J'ai appris, depuis, à repérer seule les jours avec, les jours sans, les années fastes et celles moins fastes. Pour moi et pour les autres. Les grands chamboulements actuels de la planète aussi je les «vois» depuis longtemps. Je les avais annoncés à d'anciens collègues, qui me disent aujourd'hui. «Je me rappelle de quand tu parlais de cette grande crise à venir, alors que tout baignait encore.»