«DSK, après la prison le cas Banon!» Le titre est étalé sur sept colonnes à la «une». Ils ne doivent pas s'ennuyer à la rédaction du journal satirique français «Le Canard enchaîné». Chaque semaine, le même plaisir. Tout le monde ne peut pas se targuer d'avoir bon goût pour le titre choc.
«Bal tragique à Colombey: 1 mort», titrait «Hara Kiri» à la suite de la mort du général de Gaulle en 1971. Le journal «bête et méchant» faisait référence à un fait divers tragique survenu le même mois. Un dancing avait pris feu et 146 personnes étaient mortes dans le sinistre. Autant dire que l'humour vachard de l'équipe du professeur Choron et de François Cavanna est resté en travers de la gorge de nombreuses personnes.
A la mort de Coluche en 1986, les «Tchao l'enfoiré» ont nourri les «unes». Rien d'original. «C'est l'histoire d'un mec, il meurt»: le quotidien «Libération» a tout résumé. ça rappelle un titre de «L'Impartial»: «Le dernier hoquet de Richard Burton». A la disparition de l'ex-époux de Liz Taylor en 1984, deux journalistes n'avaient pas pu s'empêcher cette ironie mordante. Le lendemain, ils se sont fait remonter les bretelles par la hiérarchie. Le hoquet était resté en travers de sa gorge. «Il y a des sujets avec lesquels on ne rigole pas.» Enfin, pas partout!
