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Histoire belge

04 janv. 2011, 09:08

Une lumière orange balaie les murs. Hurlements d'une sirène. Les rats du grenier cessent leurs joutes nocturnes. Les souris suspendent leurs orgies gréco-romaines dans la cuisine. Il est quatre heures du mat': ce n'est pas le réveil. Ma conscience enlisée dans les limbes a réussi ce constat perspicace. Elle tente de poursuivre l'exploit.

Cambriolage de la friterie du coin? Règlement de comptes entre deux imbibés de bière? Le marchand de sable hausse les épaules devant mes pupilles hagardes. Le propriétaire de l'immeuble a mis le feu à ce tas de bois pour toucher des assurances? Allez, une fois... Après les menaces d'un locataire plus mafieux que lui, il a pris la fuite vers le sud avec sa Mercedes. Il se ferait même passer pour mort.

Bruxelles, 3 rue du Fort. Mes neurones en plein jet-lag se rappellent soudain de la grande brune du dessous. Elle, et sa duveteuse moustache blonde sont habituellement en pleine frénésie à cette heure. Mais là, pas un bruit. Astérix voulait récupérer ses droits d'auteur, mais trop de potion magique? Ou une de ses conquêtes musclées qui crient des «humpf humpf humpf» à faire vibrer le plancher se change en bête tueuse la nuit?

Une voix policière met fin aux élucubrations: «Le propriétaire de la voiture immatriculée ZX0492 est prié de récupérer son véhicule immmmmédiatement. Je répète...» Le peu de nuit qui me restait plus tard, l'absurde vérité éclatait. Haut-parleurs et girophares étaient mobilisés pour faire de la place au marché aux légumes. Une histoire vraie. Et belge.

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