Alors que la vague de chaleur va nous tenir compagnie durant toute la semaine, on redemanderait bien un petit supplément de farniente. Mais on n'y coupera pas: la rentrée des classes est pour la majorité des Neuchâtelois synonyme de fin de la trêve estivale et de retour au turbin (enfin pour ceux qui ne l'ont pas perdu).
Si on jouerait volontiers les prolongations sur une plage ou à la montagne, c'est bien parce que ce qui nous attend, ou plutôt la cascade d'inéluctables catastrophes (financière, sanitaire, climatique, etc.) que l'on nous promet à longueur de semaines n'incitent pas à une ruée sourire aux lèvres vers ses obligations. L'année 2009 restera comme celle des menaces en tout genre agitées au-dessus de nos têtes comme autant d'épées de Damoclès. Parmi ces sombres prévisions, il en est une qui semble prendre un peu corps: la grippe A. Avec 15 nouveaux cas recensés depuis le 10 août en Pays de Neuchâtel, elle a visiblement écourté ses vacances. Feu de paille ou réel début de pandémie qui va clouer la majorité de la République au fond du lit? Verdict dans quelques semaines. En attendant que n'a-t-on n'a pas lu ou entendu sur cette grippe depuis ce printemps. Tout le monde s'est préparé et a imaginé le pire. Derniers en date, les CFF avec leurs six millions de masques et leurs scénarios d'urgence et, plus surprenant, le vicariat général zurichois. Ce dernier préconise l'assèchement des bénitiers à l'entrée des églises. On n'est jamais assez prévoyant.