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Faites l'amour, pas la guerre

22 sept. 2011, 08:52

Et si, au lieu de déterrer la hache de guerre, on commençait à se parler! A se parler vraiment bien sûr... Il est aujourd'hui urgent de discuter sérieusement de l'avenir des hôpitaux de ce canton. Et dans ce débat, nous en arrivons désormais à un point crucial. Au-delà de la question des missions à attribuer aux différents sites de l'Hôpital neuchâtelois, se pose aujourd'hui le problème central d'un hôpital unique de soins aigus, avec des soins intensifs, pour le canton.

Dans les Montagnes, cette idée est impossible à admettre... sauf si cet hôpital était basé à La Chaux-de-Fonds! Mais comme on sait bien dans le Haut qu'il n'y a aucune chance qu'il s'y installe, le ban et l'arrière- ban de la région sonnent désormais le tocsin et en appellent à la résistance.

En passant, ils lâchent leur conseillère d'Etat qui, depuis le début de son mandat, n'a pourtant jamais cessé de plaider pour que La Chaux-de-Fonds garde un hôpital de soins aigus. Mais les maladresses de Gisèle Ory dans ce dossier ont été tellement nombreuses que ses «amis» du Haut se sentent aujourd'hui libres de l'abandonner dans son combat. Un combat qui l'amène aujourd'hui à déclarer la guerre à la Providence pour installer l'orthopédie, et plus globalement l'appareil locomoteur, à La Chaux-de-Fonds.

Mais cette solution ne plaît pas aux gens du Haut car ils se doutent bien que le pôle de l'appareil locomoteur n'assurerait pas le maintien d'un service de soins intensifs ou d'un bloc opératoire ouvert 24 heures sur 24. Or, selon eux, un hôpital sans soins intensifs n'est plus un hôpital!

Le débat hospitalier neuchâtelois n'avait vraiment pas besoin des «effets de manche» balancés hier après-midi! Et si le coup de gueule d'une région peut encore s'expliquer et engendrer l'amorce d'une discussion, la prise de position abrupte d'une conseillère d'Etat en exercice ressemble plus à un jet d'huile sur un foyer qui n'attend que de s'embraser. En quelques semaines, Gisèle Ory a réussi à fâcher tout le monde sans proposer l'once d'une solution.

Le Conseil d'Etat doit d'urgence reprendre la main dans cette affaire et tenter de renouer les fils d'un dialogue. C'est à nouveau la cohésion cantonale qui est en jeu. Une guerre hospitalière serait catastrophique.

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