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Du serment d'Otocrate

10 sept. 2011, 09:26

«Nous n'assurons que les vivants Monsieur, en aucune manière les défunts.» Jusque-là Paul en avait entendu pas mal, mais des comme ça, jamais. Au bout du fil, l'assistante de l'assureur de l'assuré, décédé un mois plus tôt, explique à Paul, médecin de son état, pourquoi ParfèteAssurance ne paiera pas les frais liés au constat de décès de son défunt client. C'est vrai ça, il pousse le Paul. Vouloir assurer un mort. Pourquoi ne pas assurer les malades aussi?

D'abord, c'est bien connu, c'est la faute aux toubibs si les patients sont malades. Sans médecins, on pourrait enfin oublier les hausses des primes. Plus de séance de psychothérapie non plus. Avec une bonne vieille lobotomie, oubliées les rechutes. Finies les factures que l'assureur renâcle à payer.

Terminés aussi les tracas administratifs du praticien. Le temps c'est de l'argent comme me rappelle sans cesse mon guérisseur perso. «Je pourrais effectivement vous envoyer subir ces tests que mon éminent confrère vous propose... Mais sincèrement Monsieur, un homme, jeune comme vous de surcroît, ce serait vraiment étonnant que vous souffriez de cette pathologie typique des jeunes adultes... Et que dira l'assurance? Pensez aux dizaines de formulaires que je devrai remplir.»

C'est vrai quoi, il a raison le doc, suis pas sympa avec mes bobos de malade. Je peux déjà m'estimer heureux d'être assuré et pas mort.

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