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«Des souvenirs à la pelle», l’air du temps de Nicolas Willemin

Dans sa chronique «Air du temps», Nicolas Willemin évoque un voyage sous les tropiques qui fait la part belle aux souvenirs.

05 févr. 2020, 05:30
AirDutemps-NicolasWillemin

C’est un voyage familial. Nous nous retrouvons dans la même configuration qu’il y a 38 ans. Avec ma sœur, nous rendons visite à mon frère qui, aujourd’hui, retourne régulièrement sous les tropiques, où il vivait il y a 38 ans.

Bien sûr, les choses ont beaucoup changé depuis ce début des années 80. Déjà, nous n’avons plus 20 ans. Mais ça, personne ou presque ne le remarque! C’est surtout l’environnement qui a énormément évolué. Il y a beaucoup plus de touristes autour de nous et les constructions ont poussé comme des champignons.

Si les gens marchent toujours le long des routes sans trottoir, ils ont en main le dernier smartphone. Une évolution inévitable probablement. Mais au-delà de ça, ce qui est surtout étonnant, ce sont tous les souvenirs qui reviennent. Même si parfois, il faut qu’on s’entraide pour que l’on s’y retrouve. «Mais que fait cette route ici! Avant, nous pouvions aller tout droit… Ah, mais c’est parce qu’ils ont fait une déviation.»

Et les odeurs! Les années passent, mais elles subsistent. Telles les madeleines de Proust, les odeurs permettent de retrouver des souvenirs bien cachés. Et une fois que ces derniers reviennent à la surface, on se retrouve vite il y a 38 ans.
Et là, nos interlocuteurs découvrent que les trois adultes dans la fleur de l’âge, qu’ils avaient pris pour de simples touristes, sont en réalité une fratrie sur la trace de leurs souvenirs. Et qu’en fait, ils connaissent des choses qu’eux-mêmes ignorent parfois.

La conversation prend alors une tout autre tournure. Beaucoup plus affective. Entre les souvenirs d’il y a 38 ans et le contexte familial dans lequel ils reviennent à la surface, l’émotion est contagieuse. Et les échanges plus riches.  
 

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