Le plus terrifiant, ce sont ces quelques secondes de silence. Un silence
dans lequel le cerveau épuisé plonge comme un poisson dans l'eau.
Jusqu'à ce que les décibels reprennent de plus belle, le tirant
brutalement de son nirvana... Nous voulons parler du silence
entrecoupant deux coups de perceuse. L'autre jour je me baladais dans
les rayons de la librairie Payot à La Chaux-de-Fonds et j'ai eu
l'occasion de constater que les travaux de transformation de la Suva
marchaient à un train d'enfer. On était manifestement en train de scier
des murs, par là derrière. Quel raffut, mes aïeux... Et encore, je n'ai
eu à le supporter que le temps d'acheter le dernier Camilla Läckberg.
Mais les employés, eux, se le farcissent jour après jour. De quoi
devenir marteau. Quand je pense que j'ai eu le toupet de me plaindre des
débroussailleuses, tondeuses et souffleuses à feuilles que nécessite
tout espace vert, en particulier le terrain de sport du collège de la
Charrière... ce n'était que doux bruissement en comparaison. Il n'y a
pas de miracle: qui dit chantiers dit boucan. Le miracle, ce serait de
se pencher une bonne fois sur ces pollutions sonores. Mobiliser les
têtes chercheuses pour insonoriser ces perceuses, marteaux-piqueurs,
tondeuses, débroussailleuses, balayeuses municipales ou souffleuses à
feuilles. Ça devrait être possible de trouver, je ne sais pas, moi, une
combine... Après tout, on est en train de préparer une excursion vers
Mars, si je ne m'abuse. Des fois, on a l'impression que la recherche
scientifique ne s'attaque pas aux vraies priorités.
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