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Des débats aussi plats qu'un écran à haute définition verbale

28 août 2010, 11:10

Sur les chaînes françaises, l'attrait que l'on porte au débat politique tombe souvent comme un soufflé. On aimerait pouvoir se forger une opinion en écoutant les invités, annoncés sur le plateau comme experts.

L'animateur s'ingénie à déstabiliser les interlocuteurs en leur coupant la parole. Les sujets qui fâchent sont confiés à des champions du consensus. Leurs propos annihilent la compréhension du téléspectateur. Un mot anodin lâché dans la précipitation peut d'un seul coup titiller la susceptibilité d'un participant au dialogue, annoncé pourtant comme ouvert. Les élucubrations d'un plus savant croisent celles d'un plus arrogant qui se fera un malin plaisir de nous aiguiller sur un autre débat déjà avorté dans l'½uf.

A la Télévision suisse romande, rien de tout ça. «Infrarouge» a débattu mardi soir sur la formule magique et le bien-fondé de donner au peuple la possibilité d'élire les membres du Conseil fédéral.

L'animatrice Esther Mamarbachi a su garder son calme devant une Salika Wenger remontée et frustrée, un Hans Fehr pas très convaincant, pourtant soutenu par un brillant orateur Josef Zisyadis. Plus réaliste, Jean Studer a relevé que «si un système garantissait le bon fonctionnement d'un gouvernement, ça se saurait».

Générique de fin, une page de pub: les chiottes de milliers d'abonnés à Bilag se sont remplies en même temps. Une belle unanimité venant du peuple...

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