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David Joy, Dermot Kennedy et «Interface», les bons plans de Lea Gloor

Les journalistes d’«ArcInfo» partagent leurs coups de cœur avec vous: découvrez ceux de Lea Gloor.

20 nov. 2019, 14:00
Portraits SNP  Neuchatel, 10 01 2018 Photo : © David Marchon

Droit au cœur

«J’étais le fils d’un père qui me planterait un couteau dans la gorge pendant mon sommeil si l’humeur le prenait.» Ce n’est pas une histoire drôle que conte David Joy dans «Là où les lumières se perdent». Celle de Jacob McNeely, héritier torturé d’un trafiquant de drogues des Appalaches. Après une exécution qui tourne mal, le jeune homme va devoir faire des choix.

Un roman noir? Moins que ce que l’on pourrait croire. A travers le combat de Jacob pour gagner sa liberté, l’auteur américain nous offre de véritables instants de grâce. Comme cette scène à la douceur déconcertante où le garçon croise son amour de jeunesse au détour d’un sentier: «Quelque chose couvait dans l’espace qui nous séparait».
David Joy, «Là où les lumières se perdent», 10/18, 2017

Avec les tripes

Petit, Dermot Kennedy avait deux passions, le football et la musique. A l’adolescence, c’est la seconde qui a pris le dessus. Après avoir explosé sur les ondes en 2018 avec le morceau «Power Over Me», le chanteur originaire de la banlieue de Dublin vient de sortir «Without Fear», un album pop-folk aux efficaces accents hip-hop.

Rappelant celles d’Ed Sheeran ou de Rag’n’Bone Man, sa voix chante avec rondeur les errements des laissés-pour-compte, la mélancolie des amours déçues. Parfois un peu faciles – les producteurs de l’Irlandais ont déjà bossé avec des superstars comme Madonna, Jay-Z ou Pink – les titres «Outgrown» «Lost» ou «Dancing Under Red Skies» sauront vous réchauffer à l’aube de l’hiver.
Dermot Kennedy, «Without Fear», 2019

Dans le cerveau

Dans un futur proche, la vie de Titus est conditionnée par un émetteur implanté dans son cerveau depuis sa naissance. Pour communiquer, s’informer, acheter, il doit s’en remettre à ce que l’auteur Matthew Anderson appelle l’«Interface». Puis, le héros rencontre Violet. Connectée sur le tard, la jeune fille a appris à penser par elle-même. A son contact, le regard de Titus sur le monde va changer.

Distillant un malaise saisissant, ce roman jeunesse n’est pas à mettre entre les mains des très jeunes ados. Ecrit en 2011, il résonne d’autant plus au moment où Elon Musk – le boss de SpaceX, Tesla et Neuralink – annonce les premiers essais de cerveau relié à des ordinateurs pour 2020.
Matthew T. Anderson, «Interface», Gallimard Jeunesse, 2011

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