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Couac et cohabitation à la neuchâteloise

01 oct. 2009, 08:53

Claude Nicati aurait dû faire glisser sa souris plus longtemps avant de prendre position sur internet. En estimant qu'il ne pouvait pas s'opposer à la loi sur l'énergie, proposée par le Conseil d'Etat et votée par le Grand Conseil en avril dernier, il s'est fait remettre à l'ordre par son parti. Celui-ci, fort de sa majorité à l'exécutif, ne peut imaginer autre position que celle du soutien au référendum. Avec la volte-face de Claude Nicati, les libéraux-radicaux ont obtenu ce qu'ils voulaient.

Cette position fâche tout rouge la gauche. Majoritaire au Grand Conseil, elle subit de plein fouet la cohabitation à la neuchâteloise. Celle-ci même que d'aucuns ont dénoncée sitôt connus les résultats du deuxième tour de l'élection au Conseil d'Etat. Mais il est trop tard pour corriger les erreurs de stratégie électorale du mois d'avril dernier.

La position du Conseil d'Etat a néanmoins le mérite de soulever quelques questions. En prenant le contre-pied de leurs prédécesseurs, les membres de l'exécutif ne rompent-ils pas la continuité des institutions? Ne serait-il pas imaginable que le Conseil d'Etat, à l'instar du Conseil fédéral, ne prenne pas position contre son propre législatif? Dans le canton de Neuchâtel, rien n'empêche, dans la loi, le gouvernement de désavouer le parlement. Est-il temps de changer les textes? Le débat devrait avoir lieu. Dans la sérénité surtout. En ces temps de crise, la population n'a guère cure des querelles partisanes. Elles ont pris trop de place cette semaine au Grand Conseil.

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