C’était pendant la période des fêtes de fin d’année. Le ventre gonflé par les excès des bouffes familiales et des apéros à répétition, j’ai eu cette idée saugrenue: monter jusqu’à Chaumont à pied depuis Hauterive.
Ceux qui me connaissent le savent: mon truc, c’est plutôt l’eau. Je peux nager pendant de longues minutes dans un lac quasiment gelé sans fatiguer. Mais ne me parlez pas de randonnées en montagne.
C’est donc armée de ma bonne volonté, en me disant que seuls les imbéciles ne changent pas d’avis, que j’ai commencé l’ascension. Près d’une heure plus tard, transpirante et la limite de la crise d’asthme, j’arrivais fièrement à la hauteur de l’hôtel surplombant le brouillard.
Assoiffée, je me réjouissais de pouvoir boire une bonne eau gazeuse pour hydrater ma bouche pâteuse. Raté. Durant cette période généralement surchargée pour les commerçants, le seul établissement public du coin avait décidé de prendre des vacances (certainement méritées, telle n’est pas la question).
A l’instar des nombreux touristes suisses allemands, je me suis contentée de me poser sur les bancs du funiculaire en attendant son départ. Dommage que ce coin au paysage idyllique, apprécié de tous les Neuchâtelois par temps brouillardeux, ne soit pas mieux pourvu en commodités. J’ai fini par boire de l’eau au robinet des toilettes en préfabriqué…