Depuis leur arrivée à la tête de Neuchâtel Xamax, le propriétaire tchétchène Bulat Chagaev et le nouveau président Andreï Rudakov annonçaient, le cur sur la main, qu'ils entendaient travailler avec les gens qui étaient là, en particulier au niveau de l'encadrement. Concernant les effectifs sur le terrain, ils renvoyaient toute discussion après la finale de la Coupe de Suisse.
Visiblement, ils n'ont pas attendu la fin du match pour commencer à faire le ménage. Dès la mi-temps, dans les vestiaires du parc Saint-Jacques, le ton n'était plus aux déclarations rassurantes. Outre quelques gestes brutaux, Bulat Chagaev aurait même prononcé, dans son anglais de cuisine, une petite phrase qui a choqué plusieurs membres de l'équipe, «I will kill you all!».
La défaite consommée, les têtes ont commencé à tomber. Si le départ de Challandes, dans ces conditions, n'est pas vraiment une surprise, les limogeages qui frappent le staff technique et administratif et les rumeurs qui circulent autour des joueurs en inquiètent plus d'un.
Certes, il faut probablement du sang neuf chez les «rouge et noir». Et un portefeuille bien garni pour le financer. Mais ce n'est pas à coup de millions, de déclarations brutales et de licenciements que l'on construit une équipe destinée à jouer les premiers rôles. Les nouveaux patrons de Xamax instaurent un climat délétère qui risque fort de nuire encore plus à l'image déjà bien écornée du club. Espérons qu'ils s'en rendent vite compte, avant que tout ne dégénère!
