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Ce ne sera certainement pas un escalier pour le paradis

07 août 2009, 09:41

Après «Abba Pater» en 1999 - rien de commun avec les quatre Suédois aux habits bariolés et aux coupes de cheveux blondes et brunes -, voici «Alma Mater».

Après J.P. II, au tour de B. XVI. Pour faire tendance, rien de mieux qu'un pseudo et un CD. En 2005, l'abbé Pierre s'était contenté d'un «Avant de partir». Elle est loin l'époque de sœur Sourire et de son refrain «Dominique, nique, nique». Que les ouailles se rassurent. Le Dominique était fondateur de l'ordre... dominicain. Rien d'un fornicateur.

Quant à la brave sœur Sourire, son destin fut tragique. Défroquée, lesbienne, elle s'est suicidée. B. XVI et «Alma Mater», c'est plus sérieux. Pas de gaudriole. Rien que des litanies, des psaumes et des prières. Le tout sur fond de chœur et d'orchestre philharmonique. En clair, du traditionnel. Personne ne s'attendait d'ailleurs à ce que B. XVI n'entonne un rap. Encore moins un slam sur les textes bibliques. Imaginez les dix commandements! «Tu ne commettras point... Tu ne déroberas point. Tu ne convoiteras point.» Les fans devront patienter, la sortie de l'opus est pour novembre.

Tous ces chiffres romains rappellent les heures de latin. Les hésitations sur la traduction moderne de MCMLXXVI. Les premiers 33 tours de Led Zeppelin. Ces I, II, III et IV. Adolescents ravis, parents inquiets. Et un morceau, «Stairway to heaven». Une guitare acoustique. Une femme pour qui tout ce qui scintille est or et qui achetait «un escalier pour le paradis».

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