Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Yann Marguet, «Wilder 2», «Sodoma»: les bons plans d’Eric Lecluyse

Les journalistes d’«ArcInfo» partagent leurs coups de cœur avec vous: découvrez ceux d’Eric Lecluyse, co-rédacteur en chef, avec de l’humour et des enquêtes, l’une journalistique, l’autre fictionnelle.

05 févr. 2020, 14:25
Bons plans Eric Lecluyse

Yann Marguet nous pourrit l’existence

Samedi dernier à Bienne, le brave Yann Marguet, fameux humoriste barbu à petit bonnet et à grande gueule, présentait son spectacle «Exister, définition. De l’infiniment grand à l’infiniment con». Un Yann moins potache qu’à la radio, qui se demande ce qu’il fout là, sur Terre, comme les 400 clampins venus le voir sur scène. Sa mère lui répondit jadis: «Pour être heureux». Son père: «Parce que le mètre carré n’est pas cher à Sainte-Croix». Conversant avec la voix off de la doublure française de Morgan Freeman (la classe), il se lâche sur les culs, la reproduction, les places de parc, le cathé… Et l’amour, «le seul truc qui donne envie de se battre pour exister». Pourquoi on est là? Ben, pour se marrer. Et c’est réussi.
Prochaines dates de la tournée suisse: 19 et 20 mars à Porrentruy.

«Sodoma» ou la grande hypocrisie du clergé

Paru simultanément dans vingt pays il y a déjà un an et en poche il y a quelques semaines, «Sodoma», pavé signé du journaliste français Frédéric Martel, se lit comme un roman foisonnant, avec des intrigues de cour, des histoires d’argent et beaucoup de sexe (sans jamais tomber dans le graveleux). Telle est l’Eglise catholique dans de nombreux pays et au Vatican, «l’une des plus grandes communautés homosexuelles au monde». L’auteur ne jette pas la pierre aux cardinaux, évêques et prêtres homos. Mais il dénonce ces prélats «rigides» publiquement homophobes qui draguent de jeunes hommes et un système perpétuant le secret sur des affaires d’abus sexuels. Un éclairage bienvenu sur la récente actualité romande.
«Sodoma», de Frédéric Martel, 17 francs environ en poche (éd. Pocket).

«Wilder 2» au cœur d’une Suisse décomposée

Après la décevante série «Helvetica», la deuxième saison de «Wilder» a de quoi nous réconcilier avec les productions nationales. Cette fois encore, l’enquête questionne l’identité suisse. Dans la première série, le «riche arabe» venu relancer une station suscitait les jalousies. Cette fois, Rosa Wilder (Sarah Spale) tente de comprendre cette famille kosovare qui a perdu un fils et qui ne sera jamais assez intégrée aux yeux de certains habitants du cru. Les sources du mal sont multiples, on le pressent, mais qui est à l’origine du triple homicide? On espère que la saison 3, actuellement en tournage dans les Montagnes neuchâteloises, restera à ce niveau.
«Wilder», saison 2, épisodes 3 et 4 (sur 6) jeudi 6 février à 21h10, RTS1.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias