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Vivre sans supermarché? Pas possible pour ces agriculteurs

Pour les adeptes d’une autre forme de consommation, février est le «mois sans supermarché». Mais les agriculteurs neuchâtelois que nous avons rencontrés ne s’en sortiraient pas sans la grande distribution. Même s’ils regrettent certaines pratiques.

19 févr. 2020, 11:03
Jean-Christophe et Rosalie Bignens, de Gorgier. Cette dernière montre un œuf acheté par leur grossiste (à gauche) et un autre, trop gros pour les boîtes standards, qui sera vendu sur place ou dans des petits magasins de la région.

Jean-Christophe Bignens se tourne en direction de ses poules et leur lance: «Mesdames, c’est le mois de février. Vous êtes donc priées de pondre des œufs uniquement pour la vente directe.»

L’agriculteur des hauts de Gorgier sourit. Sa boutade au sujet de l’opération «Février, mois sans supermarché» résume bien la situation: sur les 1800 œufs que ses poules produisent chaque jour, 80% partent dans le camion d’un grossiste. Les 20% restant sont vendus directement, soit dans des petits magasins de la région, soit sur place. «Mais pour monter jusqu’ici, il faut être convaincu par la vente à la ferme.»

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Ainsi que par les produits bio, puisque l’exploitation de Jean-Christophe et Rosalie Bignens (qui comprend également des vaches) affiche le bourgeon de Bio Suisse. Elle compte 2000 poules, ce qui est peu dans ce secteur d’activité.

Cette...

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