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Des accusations de gestion autoritaire à la chancellerie d’Etat neuchâteloise

De vives tensions agitent depuis plusieurs mois la chancellerie d’Etat neuchâteloise. Plusieurs collaborateurs reprochent à la chancelière Séverine Despland une gestion autoritaire, voire même du harcèlement. Des collaborateurs ont saisi l’organe de médiation de l’administration.

31 août 2018, 11:33
/ Màj. le 31 août 2018 à 15:01
Séverine Despland (avec la veste blanche), en 2014 aux côtés du Conseil d’Etat dans la cour du Château.

Nommée en novembre 2009 à la tête de la chancellerie d’Etat neuchâteloise, Séverine Despland est depuis plusieurs mois l’objet de critiques sévères de la part de ses collaborateurs. Ces derniers ont saisi le groupe de confiance de l’administration cantonale, selon la radio RTN, qui a révélé l’affaire ce vendredi matin.

Cet organe de médiation interne a semble-t-il estimé l’affaire assez sérieuse pour solliciter l’intervention du Conseil d’Etat. Président du Conseil d’Etat, Laurent Kurth a expliqué à nos confrères de RTN, qu’il reconnait l’existence de vives tensions et assure prendre la situation très au sérieux. Le conseiller d’Etat ajoute toutefois qu’il «n’a pas de coupable désigné».

Selon nos informations, au moins sept interventions auraient été déposées ces derniers mois auprès du groupe de confiance. Les mots de harcèlement et de mobbing ont été utilisés. Les reproches visent la chancelière Séverine Despland et dans une moindre mesure le vice-chancelier Pascal Fontana.

Contactée ce matin, la chancelière nous a expliqué qu'elle avait été "très surprise en apprenant cette démarche. On ne peut pas rester insensible à ce genre de remarques."

«Rétablir le dialogue»

Le président du Conseil d’Etat a écouté les doléances des collaborateurs, toujours en poste et d’employés qui ont quitté la chancellerie. «Le processus est en cours pour rétablir le dialogue», a déclaré Laurent Kurth. Un coach externe a été mandaté pour rétablir un climat de travail sain.

Engagée à la chancellerie en 2001, Séverine Despland en était devenue la secrétaire générale au côté du chancelier Jean-Marie Reber. A la retraite de ce dernier en 2009, elle avait présenté sa candidature pour lui succéder mais le Conseil d’Etat d’alors lui avait préféré une candidature externe, celle de Monica Engheben, une Locloise qui travaillait alors à Fribourg.

Cette dernière avait cependant jeté l’éponge après un peu plus d'une année, en plein durant l’affaire Hainard, et Séverine Despland avait finalement été désignée en 2010 comme chancelière par le Conseil d’Etat à majorité PLR élu en avril 2009.

Cet article a été complété à 14h30 avec la réaction de Séverine Despland.

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