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Vers une interdiction de la chasse au lièvre dans le canton de Neuchâtel

Le Grand Conseil neuchâtelois a accepté un postulat afin de prendre rapidement des mesures pour interdire la chasse au lièvre. L’urbanisation et le morcellement de son habitat représentent les menaces principales pour cet animal.

19 févr. 2020, 12:32
La chasse aux lièvres devrait être bientôt interdite dans le canton de Neuchâtel.

Les députés neuchâtelois ont accepté mercredi un postulat des Verts demandant de prendre au plus vite des mesures pour interdire la chasse au lièvre. Le texte a été largement approuvé, malgré une opposition de la droite. Le Conseil d'Etat y était acquis.

«Le lièvre, autrefois une espèce répandue dans notre canton, est aujourd’hui menacé», a déclaré la Verte Clarence Chollet. Les statistiques de gestion de la faune sauvage dans le canton de Neuchâtel font état de population très faible. Le canton compte environ 500 lièvres dans les zones agricoles et 800-900 au total, selon le conseiller d'Etat Laurent Favre.

31 individus tués en 2018

L’urbanisation et le morcellement de son habitat sont les causes principales qui menacent la population de lièvres. En 2018, 31 individus ont été tués par des chasseurs, alors que la population est déjà «très faible», a expliqué la première signataire du postulat, qui a rappelé que le canton du Jura a introduit un moratoire sur la chasse au lièvre depuis 2010.

Le postulat demande aussi que les espèces menacées, de manière générale, ne puissent plus être chassées dans le canton, avec une mise à jour régulière de la liste de ces espèces. «C’est notamment le cas de la bécasse, dont la population indigène doit être protégée, par exemple par une restriction de la période de chasse, ainsi que de nombreux oiseaux d’eau», a expliqué Clarence Chollet.

Le lynx: pas un problème

La députée voulait aussi connaître l'état des attaques du lynx dans le canton sur les animaux de rente. Ces agressions sont «rares» car il y a eu cinq prédations entre 2016-2020, soit cinq daims attaqués dans un parc en janvier 2016 au Val-de-Travers», a expliqué Laurent Favre, conseiller d'Etat.

Et pourtant la population de lynx est importante dans la région, avec 3,5 adultes pour 100 km2 de forêt. «Le lynx n'est donc pas en conflit avec l'élevage et il n'y a pas de mesure nécessaire à prendre dans la protection des troupeaux», a ajouté le conseiller d'Etat.

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