Qualité des eaux, biodiversité, respect des droits humains: faut-il mettre davantage les multinationales basées en Suisse face à leurs responsabilités? Un café scientifique s’est tenu mercredi dernier à l’Université de Neuchâtel. Il a attiré environ 90 personnes. En toile de fond, l’initiative populaire «Multinationales responsables», qui sera soumise au peuple après son passage au Parlement, prévu cet automne.
Si l’Université n’a pas eu de mal à réunir biologistes, juristes et responsables de l’administration pour dire tout le bien qu’ils pensent d’un cadre plus contraignant pour l’économie, côté entreprises, on ne se bouscule pas.
Le rôle du méchant
Dans la salle, on attendait donc beaucoup du seul représentant de l’économie qui ait accepté de tenir le rôle du méchant: Jose Ramon Camino, porte-parole de Metalor, le géant du raffinage des métaux précieux, basé à Marin. Il se trouvait face à l’un des piliers de l’initiative, Laurent Matile, représentant l’ONG Alliance Sud,...