Un cas de syndrome dysgénésique et respiratoire du porc (SDRP) a été diagnostiqué le 5 mai dans le canton de Neuchâtel. L’animal, provenant d’une petite exploitation de Val-de-Ruz, a été transporté au Tierspital de Berne où il a été euthanasié, annonce l’Etat de Neuchâtel ce vendredi. Son état était jugé «incurable».
Cette maladie est «très contagieuse et parfois mortelle» pour les porcs, poursuivent les autorités. Néanmoins, elle ne représente aucun danger pour l’être humain. «La viande de porc peut également être consommée sans danger.»
Une maladie «à éradiquer»
«Cette maladie est une épizootie à éradiquer dans les plus brefs délais», explique Pierre-François Gobart, vétérinaire cantonal, ne cachant pas l’urgence de la situation. «Cette maladie se transmet très rapidement entre les porcs. Nous voulons à tout prix la garder sous contrôle.»
Dans le pire des cas, les élevages touchés devront être éliminés en entier, selon Pierre-François Gobart. Point «positif» pour le vétérinaire, l’exploitation touchée est de taille réduite. «Il est néanmoins impossible à ce stade d’évaluer la gravité de la situation.»
Analyses en cours
Des analyses sont en cours afin de déterminer si d’autres porcs ont été contaminés. Des prises de sang ont été réalisées sur un certain nombre d’individus de porcheries se trouvant dans un rayon de 5 km autour du foyer. Les premiers résultats devraient tomber durant le week-end. Le vétérinaire les attend non sans un sentiment «d’anxiété».
Le SDRP induit des problèmes au niveau de la reproduction, avec des baisses de fertilité, des porcelets chétifs, ainsi que de la fièvre et des symptômes respiratoires (toux, éternuements, difficultés respiratoires). La transmission s’effectue principalement par contact direct entre les porcs, mais aussi par l’air et le vent.