Les premiers timbres-poste qu’il a achetés? Philippe Schaer s’en souvient très bien. Il était enfant, c’était en 1954. «Je les ai précieusement gardés», nous raconte-t-il en exhibant délicatement les feuillets colorés.
A cette époque, le Neuchâtelois s’intéressait surtout aux insectes. «Je possédais une collection de papillons», explique cet enseignant retraité, habitant des Geneveys-sur-Coffrane. «A l’école, à Colombier, notre instituteur, versé dans les sciences, nous avait demandé de vendre les timbres de Pro Juventute. Un hasard? Ces timbres étaient décorés de papillons.»
Séduit par ces motifs, Philippe Schaer, alors âgé de douze ans, s’était beaucoup impliqué dans cette action de solidarité. «J’avais découvert qu’au travers de gestes simples, il était possible d’aider les enfants défavorisés de notre région.»
De l’argent pour la région
C’était le début d’un long engagement en faveur de Pro Juventute. Lorsqu’il devient instituteur aux Geneveys-sur-Coffrane, Philippe Schaer reprend d’abord la responsabilité de la vente des timbres pour...