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Unis en faveur de la nouvelle loi

29 avr. 2009, 09:51

Après le Conseil d'Etat, les commerces indépendants et les grands magasins, c'est au tour des restaurateurs, des hôteliers et des milieux du tourisme de se mobiliser pour soutenir la nouvelle loi neuchâteloise sur le commerce et les établissements publics, combattue par les tenanciers de shops. Hier, Gastroneuchâtel, Hôtelleriesuisse et Tourisme neuchâtelois ont expliqué pourquoi un «oui» le 17 mai était «capital».

«Cette loi permettra d'en finir avec une taxe de patente la plus chère de Suisse», explique Michel Vuillemin, président de Gastoneuchâtel. «De plus, il existe un marché parallèle de prêts et de ventes de patentes. Dans le canton, une grande partie des gens qui ouvrent un établissement se dénichent une patente qui n'est pas la leur!»

Martin Mayoly, président d'Hôtelleriesuisse Neuchâtel-Jura, ajoute que la patente qui s'obtient aujourd'hui en trois semaines est une «aberration»: «Les métiers de l'hôtellerie et de la restauration ne peuvent pas s'apprendre en trois semaines. Il faut supprimer cette fausse voie, recréer des métiers nobles.» Comment? En incitant les Neuchâtelois à suivre de «vraies formations». «Il existe des écoles», rappelle Michel Vuillemin. «De plus, nous allons mettre en place des formations volontaires. C'est le modèle adopté à Zurich, qui marche très bien.»

Le combat de Gastroneuchâtel a tout de même valu à Michel Vuillemin d'être exclu de GastroSuisse en mars. «La fin de la patente ne plaît pas à tout le monde. Certains ont peur que j'ouvre une brèche en Suisse romande.» Michel Vuillemin a fait recours contre son exclusion.

Martin Mayoly soutient la nouvelle loi pour une autre raison: elle permettra d'intensifier la lutte contre l'alcoolisme chez les jeunes. «Les hôteliers et restaurateurs devront payer une taxe sur l'alcool. Nous acceptons de le faire pour soutenir ce combat. Mais pour arriver à un résultat, il faut aussi restreindre les lieux de vente d'alcool. Les tenanciers de shops ne l'ont pas compris.»

Pour Pierre Dubois, président de Tourisme neuchâtelois, la nouvelle loi sur le commerce assurera la survie de l'organisme: «Le financement actuel de Tourisme neuchâtelois est bancal. Nous recevons la moitié des recettes des patentes. Et le reste provient des communes, qui ne paient pas toutes le même montant par habitant. Au départ, les recettes des patentes représentaient 1,5 million de francs. Elles ont chuté à un million. Il faut donc trouver un mode de financement qui ne dépende plus d'évènements conjoncturels.» La solution proposée par la future loi: chaque commune versera le même montant (6 francs 15) par habitant, soit au total un million. Et l'Etat s'engage à verser la même somme que les 53 communes. Pierre Dubois n'y va pas par quatre chemins: «C'est notre financement qui est en jeu! Et il dépend de cette votation.»

Mais ce combat sera difficile pour les hôteliers et restaurateurs. «Nous disposons d'un petit budget pour faire campagne contre les patrons de stations-service», confie Martin Mayoly. «Nous n'avons pas les moyens de l'Union pétrolière.»

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