Dans son bureau du faubourg de l'Hôpital, à Neuchâtel, les livres ont presque entièrement disparu des bibliothèques. Occupé à ranger ses affaires, Philippe Terrier ne cache pas son émotion. L'heure de la retraite sonnera demain à minuit pour le directeur de l'Institut de langue et civilisation françaises (ILCF), qu'il pilote depuis 1991. Rencontre avec un humaniste qui a fait rayonner le français, mais aussi le canton de Neuchâtel, auprès de milliers d'étudiants des quatre coins du monde.
" On n'aspire pas à la retraite quand on occupe un poste aussi prenant que celui-là ", confie l'ancien doyen et vice-recteur de l'Université de Neuchâtel, du haut de ses 65 ans. C'est que l'ILCF est une petite famille de par son statut particulier. Sa fondation remonte à 1892, avant celle de l'Uni, en 1909. Géographiquement, depuis 2005, l'institut est installé à part, dans le bâtiment de l'ancienne école normale. C'est Philippe Terrier...