En fond d'écran du téléphone portable de Michèle*, un homme brun aux yeux clairs sourit à l'objectif. Lorsqu'elle parle de lui, cette Neuchâteloise de 47 ans dit parfois "mon mari" . Pourtant, Beqir*, un Kosovar de 33 ans, n'est pas son époux. Depuis une année, lorsqu'un officier de l'état civil a signifié aux fiancés qu'il refusait de les marier, Michèle vit un véritable chemin de croix administratif.
Renvoyé au Kosovo
Michèle et Beqir se rencontrent dans une discothèque du canton en janvier 2010. Lui vit à Lausanne et travaille sur des chantiers. Au noir, car il ne possède pas de permis de séjour. " Ç a a été le coup de foudre" , raconte Michèle. Elle, qui travaille à Neuchâtel et élève seule ses deux filles (depuis, l'une a quitté la maison), ne voit Beqir que le week-end. Rapidement, ils envisagent pourtant de se marier.
Mais en janvier 2011, Beqir...