«Nous l’avons attendu, cet été!» Elisabeth, aide au marché de La Chaux-de-Fonds, traduit sans doute un sentiment général de la population neuchâteloise. Les températures ont été (très) douces pour ce week-end de l’Ascension et proches des 30 degrés dimanche. «Elles sont en dessus de la normale», confirme André-Charles Letestu, météorologue auprès de MétéoSuisse. Les Neuchâtelois n’ont pas laissé passer l’occasion d’en profiter.
Le marché du samedi baigné de soleil à la Chaux-de-Fonds. Lucas Vuitel
Les badauds déambulent nonchalamment à travers les allées du marché de La Chaux-de-Fonds. On prend le temps de tailler une bavette entre amis. Les terrasses sont pleines. «Les gens sont détendus», sourit Elisabeth. Les sourires sont sur tous les visages.
Au Locle, le pas est bien plus décidé en direction de la piscine. «Ça pue la crème solaire», s’exclame un jeune homme dans la file d’attente. «Attention aux bières», dit un autre. Une fois à l’intérieur, cette bande d’amis ne perd pas une minute avant de se jeter à l’eau.
Au Locle, les baigneurs se sont précipités à la piscine du Communal. Lucas Vuitel
Une météo appelée à durer?
L’avancée dans le lac est plus retenue pour ce couple et leurs paddles au Robinson, à Colombier. La jeune demoiselle ne tarde pas avant de monter sur sa planche. «L’eau est encore froide», confirme Jean-Luc, travaillant au cabanon de location de pédalos. C’est leur premier week-end d’ouverture. L’excitation des clients est perceptible.
Les glaces fondent au quai Ostervald de Neuchâtel. Muriel Antille
Une joie contagieuse jusqu’au quai Ostervald où les glaces fondent à vue d’œil. De leur côté, les terrasses des bars du port de Neuchâtel se remplissent. Comme si les Neuchâtelois s’étaient donné rendez-vous pour un verre en l’honneur de cette météo parfaite.
Dans la baie de l’Evole, à Neuchâtel, même les chiens ont chaud! Muriel Antille
Aurions-nous tort de nous y habituer? Pour André-Charles Letestu, le mois de juin se cherche une identité. «Cette semaine sera chaude. La suivante sera dans les normes, mais rien n’est moins sûr ensuite.» Les grosses chaleurs ne devraient pas persister avant juillet. «S’il était si facile de prévoir la météo, nous n’aurions plus de travail», rigole l’expert. «J’utilise un gros conditionnel. Après, statistiquement, juillet est le plus sec de l’année.»