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Un vote populaire pour accélérer les fusions?

La problématique des fusions communales et du partage des compétences avec le canton a suscité un très intéressant débat samedi à La Chaux-de-Fonds. Environ 150 élus étaient réunis pour le premier congrès de l'ACN, l'Association des communes neuchâteloises.

30 nov. 2009, 12:00

«La variante glaronnaise à adapter à la sauce neuchâteloise.» Glaris, rappelons-le, ne comptera plus que trois communes. Président de l'ACN, Raphaël Comte a présenté une des pistes retenues par un comité de pilotage pour faire avancer le dossier des fusions de communes. En bref, il s'agirait de faire un nouveau découpage du canton, voté par le Grand Conseil et soumis à l'approbation du peuple. Les communes seraient à la base de ce processus démocratique.

L'idée n'a pas manqué de faire réagir les quelque 150 élus réunis au Musée international à l'occasion du premier congrès de l'ACN. «Une réflexion pas totalement aboutie», dit le conseiller communal chaux-de-fonnier Laurent Kurth. Il voit mal les Loclois accepter une fusion avec La Chaux-de-Fonds imposée par le reste du canton.

«Une fusion de communes pas souhaitée par la population peut-elle fonctionner? Non», répond le député du Val-de-Travers Baptiste Hurni, qui y voir une ingérence, «une erreur stratégique si on veut fusionner des communes».

«La situation actuelle n'aboutira pas en 2013, en 2020, en 2030, à un canton à dix communes», craint le conseiller communal de Val-de-Travers Jean-Nat Karakash. Pour son homologue de Vaumarcus Yann-Amaël Aubert, «on va peut-être vers un processus douloureux mais on fera avancer le canton de 30 ans». «La fusion de communes doit répondre à une réalité de vie. Pourquoi pas l'école? Découpons les communes comme le bassin scolaire», dit encore Jean-Nat Karakash.

Quant à ceux qui craignent une perte d'identité, Daniel Rotsch de La Tène évoque Val-de-Travers et sa propre commune: «Dans cette démarche de fusion, c'est une entité administrative qui s'est mise ensemble sans que les communes perdent leur identité. Un habitant de Couvet est toujours un Covasson.»

L'ACN poursuivra ses réflexions. «Aujourd'hui, la première chose, c'est de lancer ce débat-là», a conclu le président Raphaël Comte. /DAD

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