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Un policier peut-il se faire pincer pour excès de vitesse?

Un policier pourrait-il avoir des ennuis parce qu'il roule trop vite lors d'une course-poursuite? C'est en tout cas ce que craint le député neuchâtelois Lucas Fatton.

28 mai 2014, 16:04

Le député Lucas Fatton a demandé mercredi au Conseil d’Etat s’il envisageait de négocier avec l’Office fédéral des routes, pour éviter que la police soit victime des nouvelles normes fédérales contre les chauffards Via Sicura. Dans sa question, le jeune UDC a indiqué qu’au niveau suisse, plusieurs policiers s'étaient déjà fait dénoncer pour excès de vitesse alors qu’ils intervenaient en urgence.

«Il n’est en effet pas logique que des policiers puissent craindre les foudres de Via Sicura lors d’une nécessaire course-poursuite», a répondu le conseiller d’Etat Alain Ribaux. Expliquant que le Conseil d’Etat sera attentif aux éventuels projets de révision des mesures Via Sicura de la loi sur la circulation routière, pour faciliter le travail des véhicules d’urgence, qu’ils soient policiers, pompiers ou ambulanciers. «Mais ce n’est évidement pas de la compétence du Conseil d’Etat de régler cette question.»

Radars à but sécuritaire ou lucratif?

Lucas Fatton a aussi prié le gouvernement de lui confirmer que le véritable but des radars de contrôle routier était bien sécuritaire et non lucratif.

«Le canton a toujours adopté une politique restrictive en matière de radars fixes, puisqu’il n’en possède que deux, installés sur la H20, à la hauteur des gorges du Seyon, dans un secteur dangereux et densément traversé», a répondu le ministre. Les dix autres radars fixes sont des radars communaux.

«Ainsi, le Conseil d’Etat peut donc confirmer que ces deux radars fixes sur la H20 sont uniquement justifiés par des besoins sécuritaires, sur un axe routier fortement sollicité et générant de nombreux accidents.» Le conseiller d’Etat a en particulier relevé que celui qui vient d’être installé «pourra tempérer les ardeurs de ceux qui montent parfois à vive allure».

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