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Un jour perdu derrière le soleil

L'embarcation a franchi mardi la ligne de changement de date.

30 avr. 2011, 07:35

Tout juste sept mois après son départ de Monaco, PlanetSolar est sur le point de toucher les Îles Tonga, dans le Pacifique. Instigateur de ce premier tour du monde à l'énergie solaire, Raphaël Domjan se dit parfaitement remis de son choc à la tête lors d'une plongée sous le catamaran (notre édition du 1er avril) pour une réparation de fortune. L'embarcation est quant à elle provisoirement radoubée (avarie sur le système de contrôle du pas d'une hélice) après une halte prolongée à Bora Bora. La réparation définitive interviendra en Australie.

Dans moins d'un mois, l'équipage de PlanetSolar aura bouclé la moitié du parcours. «Désormais, nous battons des records à chaque mile parcouru», indique Raphaël Domjan. Mais pour l'éco-aventurier neuchâtelois, le prochain défi sera d'arriver aux antipodes. «Lorsque nous serons entre la Nouvelle-Calédonie et Brisbane, en Australie, nous aurons réalisé le premier voyage antipodal, tous véhicules solaires confondus», précise Raphaël Domjan. Ce qui devrait se produire autour du 20 mai.

A l'inverse de Jules Verne

Particularité souvent oubliée, tout tour du monde (maritime comme aérien) impose le passage de la ligne de changement de date. Soit un trait imaginaire à la surface de la Terre qui longe approximativement le 180e méridien dans l'océan Pacifique. Cette ligne indique l'endroit où il est nécessaire non plus de modifier l'heure (fuseau horaire) mais de carrément changer de date lorsqu'elle est traversée.

C'est ainsi que «mardi soir, à minuit, au lien d'entrer dans la journée de mercredi, nous sommes directement passés à jeudi», indique Raphaël Domjan. L'équipage de PlanetSolar a ainsi perdu (ou doit-on dire gagné?) un jour au calendrier parce qu'il naviguait d'est en ouest et qu'il n'a jamais vécu la journée du mercredi 27 avril. «C'est la même chose, mais à l'inverse, de ce qui s'est passé dans 'Le tour du monde en quatre-vingts jours'. Dans le roman de Jules Verne, son héros voyage d'ouest en est, ce qui lui fait vivre deux fois la même journée», s'amuse le skipper neuchâtelois.

Les anecdotes autour de cette ligne de changement de date ne manquent pas. A commencer par la circumnavigation de l'explorateur portugais Magellan, au 16e siècle. L'écart de date constaté obligea d'envoyer une délégation auprès du pape pour lui expliquer le phénomène. Qui perdurera tant que la terre sera ronde! Ainsi, dans les environs des Tonga, tout trajet aérien de plus d'une heure en ouest, impose immuablement un changement de date!

 

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