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Un jeune chef français nommé à la tête de l’Ensemble symphonique Neuchâtel

L’Ensemble symphonique Neuchâtel vient de nommer son nouveau chef: Victorien Vanoosten, Français de 34 ans.

13 sept. 2018, 06:30
Victorien Vanoosten, un jeune chef bien de son temps.

Une allure de jeune cadre branché, baskets rouges, cravate décontractée, Victorien Vanoosten, 34 ans, prendra la tête de
l’Ensemble symphonique Neuchâtel (ESN) à l’automne 2019.

Premier assistant de Daniel Barenboim au Staatsoper de Berlin, le Français mène de front une carrière internationale de
chef d’orchestre, de pianiste concertiste, de pédagogue. Il dirige des opéras, des ballets, des concerts symphoniques
avec les ensembles les plus prestigieux et anime des orchestres pour des jeunes en rupture de ban de la région
marseillaise... Une ouverture, une pluridisciplinarité qui trouvera d’évidentes résonances à Neuchâtel.

Interview.

Victorien Vanoosten, mardi, vous avez dirigé l’orchestre neuchâtelois dans la 1re Symphonie de Schumann. Vos
impressions?

Vierge de tout a priori, j’ai découvert un très bon orchestre, très réactif. Même dans le cadre d’un concours, l’atmosphère était conviviale, exigeante et détendue à la fois.

Votre CV est impressionnant, qu’est-ce qui vous a motivé à postuler? Le salaire?

(Grand éclat de rire.) Pas du tout, on n’en a même pas encore discuté. J’ai été beaucoup invité, j’ai été assistant, ce qui m’a permis d’apprendre énormément, dans tous les domaines. Mais à Neuchâtel, je vais diriger mon propre orchestre.

Quel chef serez-vous?

Je ne suis pas du tout un dictateur. J’ai beaucoup d’idées mais je ne veux pas faire table rase du passé. Alexander Mayer a fait un travail formidable, c’est très important de respecter les traditions de l’orchestre, son environnement, ses envies. C’est un peu comme en politique, le chef prend les décisions tout en étant très à l’écoute.

Vous semblez être un artiste très actif, voire hyperactif. Vous allez poursuivre votre travail au Staatsoper de Berlin?

Je quitterai mon poste d’assistant mais je reviendrai voir Daniel (réd: Barenboim), j’apprends tellement avec lui.

Vous devez avoir bon caractère pour travailler avec un chef à la réputation aussi ombrageuse?

(Il se marre) Quand on est assistant, on est là pour régler les tensions, que la machine tourne. C’est vrai, Daniel Barenboim a une carrure artistique et intellectuelle impressionnante. Mais c’est l’être le plus généreux qui soit.

Revenons à Neuchâtel, quelle sera votre marque de fabrique?

Ce que j’aimerais faire avec l’ESN est en lien avec ma pluridisciplinarité. J’ai toujours fait plusieurs choses en même temps et cherché à ouvrir les arts, J’ai travaillé avec des slameurs, des artistes de cirque, des danseurs. L’orchestre neuchâtelois semble aussi très ouvert aux mélanges des genres.

Vous connaissez la Suisse?

Non, pas du tout. J’ai été ravi de découvrir les paysages depuis le train et la ville de Neuchâtel, il y a ici un calme très inspirant.

Alors, bientôt neuchâtelois? Concrètement?

Concrètement, je dois encore en discuter. Cela dépendra du nombre de concerts par saison, entre autres. Mais que j’habite ou non à Neuchâtel, n’est, à mon sens, pas l’essentiel. Le plus important est de garder l’inspiration, et pour cela, il faut voyager, aller jouer partout, découvrir d’autres traditions. C’est comme cela qu’on se renouvelle.

Bio express

  • 1984 Naissance à Paris, enfance à Lille.
  • 2014 Gagne le concours de l’Opéra de Marseille, devient chef associé de Lawrence Foster.
  • 2016 Fonde son orchestre de chambre, Les Solistes.
  • 2017 - 2018 Premier assistant au Staatsoper de Berlin, il dirige «Les Pêcheurs de Perles» mis en scène par Wim Wenders. Pianiste concertiste, il vient d’enregistrer son premier disque autour de transcriptions d’orchestre personnelles pour piano (dont «L’oiseau de feu»).
     
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