«Quand je réponds au téléphone avec mon accent, les interlocuteurs croient que c’est une blague... Je n’ai pas l’air très crédible.»
C’est un comble pour un policier. En poste à Soleure depuis neuf mois, le Neuchâtelois Jérémy Sjöstedt a dû revoir ses bases. Mais il garde le sourire lorsqu’il évoque l’échange linguistique auquel il participe.
«Lorsque j’ai commencé mon stage en mars, c’est comme si j’étais redevenu aspirant policier», note l’agent âgé de 28 ans. Sept ans d’expérience à la police cantonale n’y font rien: «Je suis toujours tributaire du collègue avec qui je fais équipe. Sur les interventions ou lors d’enquêtes, je reste en retrait. On perd une grande part d’autonomie.»
Stage touche-à-tout
Avant de commencer son séjour, Jérémy Sjöstedt estime qu’il avait déjà un «bon niveau» d’allemand, mais il lui manquait encore «le vocabulaire judiciaire» et de la fluidité en conversation. Mais le jeune agent ne voulait pas...