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Un débat qui s'annonce «vif et pétillant»

20 oct. 2009, 07:44

L'aula des Jeunes-Rives sera le théâtre d'une conférence, puis d'un débat certainement animé, vendredi à 17h15. Quatre intervenants renommés auront quinze minutes chacun pour donner un éclairage particulier sur l'initiative antiminarets.

Pascal Mahon, professeur de droit constitutionnel à l'Université de Neuchâtel, s'interrogera sur la légitimité et les implications juridiques de cet objet. Le conseiller national jurassien Dominique Baettig, UDC et membre du comité d'initiative, décrira ensuite les raisons qui ont poussé son groupe à déposer l'initiative.

La riposte du conseiller aux Etats Didier Berberat sera finalement suivie des explications de l'islamologue Tariq Ramadan, qui tâchera de décrire ce que représente le minaret dans la religion musulmane.

L'événement est organisé conjointement par la section neuchâteloise de l'Association européenne des étudiants en droit (Elsa Neuchâtel), les Jeunes socialistes neuchâtelois (JSN) et l'Institut culturel musulman (ICM).

«L'aspect juridique de cette initiative est intéressant, par exemple concernant sa compatibilité ou non avec les droits fondamentaux ou la Convention européenne des droits de l'homme», note Oguzhan Can, président de l'Elsa Neuchâtel. «C'est aussi une plateforme pour débattre d'un sujet qui, qu'on le veuille ou non, remet en cause notre ordre politique et culturel», allègue-t-il.

De même, Jonathan Gretillat, président des JSN, et Nadia Karmous, présidente de l'ICM, voudraient que cette soirée incite les gens à prendre conscience des «dangers» d'une initiative qui «met en péril la paix civile et religieuse», «utilise les craintes de la population» et «donne une mauvaise image de la Suisse». «En tant que musulmane et citoyenne de ce pays, je me réjouis de cette conférence qui donnera lieu à des compléments d'information», précise Nadia Karmous.

«Les organisateurs ne sont certes pas neutres», reconnaît Oguzhan Can. «Il y aura toutefois une réelle neutralité au niveau des intervenants, puisque chacun aura droit à la parole», plaide-t-il. «Le débat public, qui sera vif et pétillant, en est aussi la preuve. Nous avons d'ailleurs invité plusieurs politiciens UDC ou UDF à venir dans le public.» /jca

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