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Un débat lancé par l'éthicien neuchâtelois Denis Müller tourne au dénigrement du système hospitalier

Il y a quelques jours, Denis Müller, théologien et éthicien neuchâtelois, professeur honoraire de l'Université de Genève, a mis en question sur Facebook le fait qu’un hôpital ait "renvoyé à la maison" une femme après lui avoir appris que le bébé à terme qu’elle portait était mort. Le message a suscité moult critiques contre le corps médical, avant que la maman en deuil mette fin à la polémique.

05 oct. 2016, 19:03
Denis Muller, professeur honoraire de théologie et d'éthique aux universités de Genève et Lausanne.

Perdre son enfant à quelques jours du terme, alors que rien ne permet de soupçonner une telle issue est l’une des pires tragédies qui puissent frapper une future maman et un couple. 

C’est arrivé dernièrement à une jeune femme du canton de Neuchâtel. C'est à l’hôpital Pourtalès que le médecin lui a annonce la terrible nouvelle. Ensuite, la maman rentre chez elle, sachant qu’elle serait délivrée le lendemain.

«Comment comprendre?»

Apprenant l’événement par la bande, l’éthicien et théologien neuchâtelois Denis Müller pose la question suivante à ses plus de 5000 contacts Facebook – sans préciser le nom de l’hôpital concerné: "Comment comprendre qu’un hôpital renvoie une jeune femme enceinte à la maison après lui avoir annoncé que son enfant de 9 mois est mort et qu’elle doit revenir le lendemain soir pour en être délivré?"

Le débat tourne vite au vinaigre, l'hôpital, les médecins, la médecine en général, sont accusés d'"inhumanité". Jusqu'à ce que la maman concernée intervienne et prenne la défense de l'institution et des soignants qui selon elle ont "tout fait" pour elle et son compagnon.

Respecter les besoins du couple

Du côté de l'hôpital, on explique que "la pratique de l’HNE est conforme à ce qui se fait dans les autres centres nationaux et internationaux." Il est en effet "important de respecter le temps le choc de l’annonce et de tenir compte des besoins et désirs du couple." En l’occurrence, c’est la patiente qui a choisi de rentrer chez elle pour être avec son compagnon, et non l'hôpital qui l'a renvoyée contre son gré à la maison.

Ce témoignage inspire au professeur ce commentaire: "L’expérience de la personne qui souffre est unique, mais cela ne veut pas dire qu’elle a la totalité de la vérité." Car, affirme-t-il, "certaines infirmières ne sont pas d’accord avec cette pratique du renvoi à domicile» qui reste pour lui "dans un nombre non négligeable de cas psychiquement inacceptable."

Article complet dans nos éditions payantes de jeudi.

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