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Un comité neuchâtelois contre le commerce de guerre

Le comité neuchâtelois favorable à l’initiative pour l’interdiction du financement des producteurs de matériel de guerre a présenté ses arguments ce lundi.

20 oct. 2020, 11:29
La population suisse devra se prononcer sur l’initiative fédérale pour l’interdiction du financement des producteurs de matériel de guerre, le 29 novembre prochain.

Le 29 novembre prochain, la population suisse devra se prononcer sur l’initiative fédérale pour l’interdiction du financement des producteurs de matériel de guerre, lancée en 2017 par le Groupe pour une Suisse sans armée (GSSA) et les Jeunes Verts suisses. Dans le canton de Neuchâtel, un comité pour défendre ce texte a été constitué. Il est composé de représentants de partis de gauche et de différentes associations, qui ont présenté leurs arguments à la presse ce lundi.

Cette initiative exige que la BNS, les caisses de pensions ainsi que les fondations n’investissent plus dans des entreprises réalisant plus de 5% de leur chiffre d’affaires annuel par la production de matériel de guerre. Alors que la législation actuelle interdit le financement du matériel de guerre proscrit internationalement (notamment les armes nucléaires ou les mines antipersonnel), des financements indirects sont encore effectués, regrette le conseiller national Vert Fabien Fivaz. «La législation actuelle est insuffisante, puisque le financement indirect n’est pas considéré comme une infraction dès lors qu’il n’est pas délibéré.»

«Un signal extrêmement fort»

Député socialiste, Antoine de Montmollin évoque l’importance internationale de la place financière suisse, «l’une des plus influentes du monde», et la responsabilité qui l’accompagne. «Les banques suisses détiennent 25% de parts sur le marché mondial de la gestion des patrimoines internationaux. Si nous cessons d’investir dans du matériel de guerre, cela enverrait un signal extrêmement fort au reste du monde», estime-t-il.

Cosecrétaire du GSSA, Aline Bressoud estime que «la grande majorité des PME en Suisse ne sera pas impactée par cette initiative, car la notion de matériel de guerre est extrêmement bien définie dans la législation suisse». Ainsi, «les pièces détachées et les éléments d’assemblage ne sont considérés comme matériel de guerre que s’il est reconnaissable qu’on ne peut pas les utiliser à des fins civiles».

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