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Un archiviste professionnel vient au secours de communes du canton

La commune de Saint-Aubin-Sauges se joint à Corcelles-Cormondrèche, Chézard-Saint-Martin et Cortaillod, pour la création d'un poste d'archiviste intercommunal. Cette professionnalisation, motivée par de nouvelles législations, n'est pourtant pas la norme dans tous les villages du canton.

22 oct. 2009, 10:11

Professionnaliser la gestion des données, créer des synergies et répondre aux nouvelles exigences de la loi sur la transparence… autant de motifs qui ont poussé la commune de Saint-Aubin-Sauges à recourir aux services d'un archiviste intercommunal, poste créé par Corcelles-Cormondrèche, Chézard-Saint-Martin et Cortaillod.

«Jusqu'ici, il incombait au personnel communal sans formation ad hoc, de s'occuper de nos archives», explique Jean Fehlbaum, membre de l'exécutif de Saint-Aubin-Sauges. «En se greffant sur ce poste, la commune pourra bénéficier des services d'un professionnel, et ceci à moindres frais.» L'heureux élu? Baptiste de Coulon, 30 ans, qui opérait déjà sur mandats dans différentes communes.

Copié sur le modèle vaudois, le concept de mandat intercommunal pourrait bien faire tache d'huile dans le canton. La récente loi sur la transparence des activités étatiques oblige en effet les administrations à fournir sur demande tout document officiel, ce qui implique une certaine organisation.

«Nous avons pris connaissance de la loi, mais aucune décision n'a été prise pour l'engagement d'un professionnel», explique Christian Musy, administrateur communal de La Sagne. A Saint-Blaise, c'est le comptable qui s'occupe de superviser le classement des documents. Quant à la commune de Cernier, elle proposera en décembre à son Conseil général de participer au concept d'archiviste intercommunal.

La situation hétérogène ne tourmente guère Lionel Bartolini, l'archiviste cantonal. «Chaque commune est responsable d'assurer la conservation et le classement de ses archives. Mais les sensibilités sont différentes. Certains villages n'engagent des archivistes que ponctuellement, d'autres font figure de pionniers», décrypte-t-il. «Par ailleurs, les petites communes ont du temps avant de devoir se soucier davantage de leurs archives. La révision de la loi sur l'archivage, obligeant une organisation précise des documents, n'a pas encore été adoptée.» Quant aux villes de Neuchâtel, La Chaux-de-Fonds et Le Locle, elles bénéficient des services d'un archiviste communal. L'introduction de personnel qualifié au sein de quatre villages réjouit Lionel Bartolini: «Les archives cantonales jouent un rôle de conseil et de contrôle sur les communes. Disposer d'un relais professionnel permettra de mieux faire passer le message. Cette solution a certainement de l'avenir.» /LAP

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