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Trump, le «sectarisme» politique et nous

Aux Etats-Unis, démocrates et républicains se détestent plus que jamais, explique Patrick Vincent, professeur à l’Université de Neuchâtel. Il nous invite à cultiver un climat politique serein. Car la Suisse n’est pas l’abri d’une telle dérive. Après l’assaut du Capitole, «ArcInfo» a choisi de lui donner la parole.

07 janv. 2021, 18:01
Les partisans de Trump, réunis par milliers à Washington, n’ont pas hésité à forcer les barrages de sécurité et à pénétrer dans le Capitole.

L’assaut du Capitole par des militants pro-Trump marque l’apogée de quarante ans de politique de la division aux Etats-Unis. Plusieurs études récentes montrent que depuis les années 1970, l’affiliation politique a progressivement remplacé la religion ou la classe sociale comme modèle identitaire.

Or ces nouvelles allégeances sont d’ordre moral et affectif plutôt qu’intellectuel, les deux partis ayant pris position dans les guerres culturelles sur différents enjeux de société qui suscitent des réactions émotionnelles fortes, dont l’avortement, le port d’arme, ou encore l’immigration.

Le résultat est une méfiance toujours accrue envers les membres du parti adverse qui cautionne des comportements anti-démocratiques: tout est permis afin de ne pas laisser l’autre gagner.

Faisant usage d’un «thermomètre affectif» évaluant les personnes sondées sur une échelle de 0 à 100 degrés, des politologues américains ont pu prouver que l’antipathie entre démocrates et républicains a doublé en quatre décennies.

Ces émotions extrêmes mettent à mal...

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