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Trop pris par la fusion, il quitte le Parc du Doubs

Jean-Pierre Beuret quitte la présidence du Parc naturel régional du Doubs. Il explique son départ par un agenda trop chargé, en raison notamment de complications autour d'un autre projet qu'il préside, celui de commune unique aux Franches-Montagnes. L'ancien ministre jurassien Laurent Schaffter est candidat à sa succession.

11 mars 2011, 11:23

«Je prends cette décision avec un pincement au cœur. Mais elle m'apparaît comme la plus sage, particulièrement pour éviter que deux projets régionaux importants reposent sur les mêmes épaules.» Jean-Pierre Beuret a créé la surprise mercredi soir, lorsqu'il a annoncé au comité de l'Association pour le Parc naturel régional du Doubs (APNRD) sa démission de la présidence. Une décision qu'il explique par un cumul des fonctions difficile à gérer, entre la présidence de la Loterie romande (Loro) et celle du comité de pilotage pour la création d'une commune unique aux Franches-Montagnes.

Ce dernier projet est devenu brûlant depuis la création d'un mouvement d'opposition. «J'imaginais que ce dossier évoluerait de façon plus consensuelle», avoue Jean-Pierre Beuret, qui devra encore lui consacrer beaucoup d'énergie d'ici à l'année prochaine, s'il entend que les 13 communes y adhèrent. Or c'est justement en 2012 que les communes situées dans le Parc du Doubs devront confirmer leur adhésion. Autre échéance clé, concernant la Loro: la probable votation sur l'initiative «Pour des jeux d'argent au service du bien commun», qu'il préside.

Obligé de faire un choix, le Franc-Montagnard renonce à son mandat au Parc du Doubs qui est «sur de bons rails», selon lui. Après une réforme de ses structures, le projet est entré dans une phase concrète avec le dépôt de 27 projets de développement en janvier.

Seule ombre au tableau, l'une des 19 communes concernées par le périmètre (14 jurassiennes, quatre neuchâteloises et une bernoise), celle de Muriaux, n'a toujours pas accepté d'en faire partie. La Confédération, qui exige un parc sans «trou», a d'ailleurs commencé à revoir cette notion pour ne pas mettre en péril tout le projet. «La commune de Muriaux va-t-elle faire en sorte que ses ressortissants et ses établissements soient exclus du futur label?», s'interroge Jean-Pierre Beuret, qui a tenté de négocier à maintes reprises. Contacté hier, le maire Pierre-André Gigon se dit déçu du départ de ce dernier: «J'avais de la sympathie pour Jean-Pierre Beuret, un Franc-Montagnard qui a su écouter les agriculteurs et mettre en avant les questions économiques, et pas juste l'écologie.» Ce changement de présidence n'est pas pour l'encourager à intégrer le processus.

A la tête de l'APNRD depuis octobre 2009, Jean-Pierre Beuret assumera cette fonction jusqu'à l'assemblée générale du 24 mars. Le comité soutiendra alors la candidature de l'ex-ministre jurassien Laurent Schaffter, ancien ministre de tutelle du parc. Bernard Soguel garde la vice-présidence. /DWI

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