Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Traversée des Alpes en 4L pour une famille neuchâteloise

Bérénice, Ondine et Vincent L’Epée participeront à un raid réservé aux fanas de la mythique Renault 4, du 5 au 11 août prochains entre Bourg-Saint-Maurice et Menton, en France. Les Neuchâtelois avaient reçu leur 4L... en cadeau de mariage!

27 juil. 2018, 18:15
Bérénice, Ondine et Vincent L’Epée présentent leur Renault 4 spécialement aménagée pour s’attaquer au raid 4aLpes.

Ils portent le No 14 et forment l’équipage des marmottes. «Car nous sommes trois immenses dormeurs et nous partons à la montagne. Un loir, ça l’aurait moins fait...»

Bérénice et Vincent L’Epée, accompagnés de leur fille Ondine (4 ans), participeront du 5 au 11 août prochains au raid 4aLpes, «un parcours d’orientation» sur sol français entre Bourg-Saint-Maurice et Menton, réservé aux fanas de la Renault 4.

Ce périple les mènera par les crêtes et les chemins de traverse de la Savoie à la Méditerranée, sans chrono ni classement, juste pour le fun. Un petit kif perso à 5000 francs (hors repas), à moitié couvert par des sponsors locaux.

L’organisateur assurera une assistance technique et médicale  S’ils recevront les cartes le matin avant chaque étape, les aventuriers ont déjà une idée du menu qui les attend: 500 kilomètres de pistes en terre et 250 kilomètres de routes escarpées, avec des cols à plus de 2700 mètres d’altitude et des bivouacs le soir, sous la tente et les étoiles.

"Une 4L, ce n’est pas puissant: 1100 cm3 et 34 chevaux, ou plutôt des poneys."

Vincent L'Epée

«J’espère qu’il fera beau pour pouvoir admirer le ciel sans pollution lumineuse», lâche Vincent. Le côté motorisé du voyage n’empêche pas d’être un peu romantique.

Dessinateur présent tous les samedis dans «ArcInfo», le Neuchâtelois entend rouler feutré. Avec son épouse, ils n’auront pas le choix. «Une 4L, ce n’est pas puissant: 1100 cm3 et 34 chevaux, ou plutôt des poneys... Ce n’est pas un 4x4, mais c’est léger, agile, haut perché, idéal pour rouler sur tous les terrains.»

«Il faut beaucoup s’aimer»

En plus des aménagements dictés par le règlement ou le simple bon sens (protection du moteur et du réservoir, pose d’anneaux de remorquage, surélévation du châssis, pneus tout-terrain, amortisseurs plus fermes...), le refroidissement du moteur a été augmenté avec l’installation d’un ventilateur et d’un système qui maintient le capot entrouvert. 

«Car nous ne roulerons pas vite, nous ferons un peu tout en première ou en deuxième», glisse Vincent. «Avec cette voiture, on ne peut pas être pressé, c’est une autre philosophie de conduite. On est serré, on se touche, il faut beaucoup s’aimer pour rouler en 4L.» Sur les chemins où ça secoue, on bascule vite dans le passionnément. «Ça risque de chauffer!» Dans le moteur, à coup sûr; dans l’habitacle, on verra.

Pour cette troisième édition du raid 4aLpes, la participation a été plafonnée à cent équipages (il y en avait six en 2016 et 72 l’an dernier). «Quand on a vu qu’il y avait autant de voitures, on a un peu fait la grimace», avouent Bérénice et Vincent. «Il y a un petit côté envahisseur qui ne nous plaît pas trop.» 

«Des vacances autrement»

Rien à voir toutefois avec ces gros raids qui maltraitent les populations et les régions qu’ils traversent. «Un camion nous suivra pour ramener les déchets, des toilettes sèches seront installées aux bivouacs... Il ne restera que des traces de roues sur les chemins après notre passage. C’est quelque chose qui nous tient à cœur, tout comme le côté mythique de la 4L. Rouler en ancienne, c’est comme un acte de résistance. Pourquoi jeter ce qui peut durer? C’est une autre voie, des vacances autrement.»

Qu’ils passeront donc avec leur fille Ondine. Malgré le siège enfant et la ceinture trois points, est-ce vraiment une escapade idéale pour un enfant de 4 ans? «Nous avons fait 3200 km ce printemps pour aller en Bretagne, sans problème. Elle adore, elle se poile, et quand elle en a marre, elle s’endort», rassurent les deux parents.

«Dormir comme Yakari»

«Le bien-être d’Ondine sera notre principale préoccupation durant cette traversée, mais nous ne serions pas partis sans elle. L’organisateur nous a juste demandé si c’était une citadine finie ou si on pouvait partir à l’aventure avec elle.» Et la réponse est claire: «Elle adore le camping et dormir comme Yakari.» 

Une dernière chose, que l’on glisse comme ça, l’air de rien: «Ondine n’a pas d’écran en voiture. Son seul écran, c’est les fenêtres. Elle fait preuve de beaucoup de curiosité et est attentive au moindre détail.» 

Une manière de rappeler que la vie, ça s’apprend dehors.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias