Engagés dans la seconde étape de la Transquadra entre Madère et la Martinique, Olivier Hausheer et Nedeljko Mahmutovic ont touché terre lundi à 17h22 (22h22 en Suisse) au port du Marin, après 16 jours, 9 heures et 23 secondes passés en mer à bord de Marimar IV, leur voilier de dix mètres de long.
«C’est dur, c’est long, mais… magnifique», ont lâché les deux Neuchâtelois dans une courte vidéo diffusée sur la page Facebook des organisateurs. «La difficulté rend le truc beau et émouvant. Même si l'on se demande souvent ce que l'on fout dans cette galère, même si on a les paupières qui tombent, c'est précisément ce que l'on est allé chercher.»
Car les éléments contraires font le sel des grandes courses au large. «On a eu deux jours de coups de vent, des grains pendant la nuit… Sinon, il y avait du bien partout!»
Arrivés en 40e position dans la catégorie «Duo Lorient», Olivier Hausheer et Nedeljko Mahmutovic ont laissé neuf bateaux dans leur sillage. Ils ont accosté au port du Marin avec 3 jours, 7 heures, 6 minutes et 23 secondes de retard sur la tête de la flotte.
Marimar IV en vue de l'arrivée, avec le rocher du Diamant en toile de fond.
"C'est frustrant, car on a eu des pépins techniques. On est partis relativement modestement et on revenait de mieux en mieux. C'était efficace, on aurait pu terminer dans la première moitié de la flotte, largement. Je reste un peu sur ma faim", avoue Nedeljko Mahmutovic.
Olivier Hausheer accorde son bémol à celui de son compagnon de route. "Il y a 20 ou 25 ans, traverser l'Atlantique, ce n'était pas anodin. Aujourd'hui, c'est devenu relativement accessible à beaucoup de monde. C'est vrai qu'en partant, l'objectif est d'arriver au bout, mais pendant la course, on se pique au jeu!"