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Témoignage d'une étudiante neuchâteloise partie spontanément en Grèce pour aider les réfugiés

Une étudiante neuchâteloise est venue spontanément en aide aux réfugiés pendant sept semaines en Grèce. Témoignage.

05 mars 2016, 15:33
/ Màj. le 07 mars 2016 à 06:30
Julie Melichar (à droite), Justine Boillat et d'autres bénévoles du camp civil monté sur la plage nord de Lesbos.

La Neuchâteloise Julie Melichar, de Cortaillod, encaisse le contrecoup. Cette étudiante à l’Institut des hautes études internationales et du développement (IHEID) de Genève vient de rentrer d’un séjour de sept semaines en Grèce. Comme beaucoup de jeunes Suisses, elle a choisi de partir spontanément apporter son aide aux réfugiés, loin des formalités des organisations humanitaires.

Vous êtes partie spontanément sur l’île de Lesbos, sans passer par une organisation humanitaire. Risqué?
Non. Grâce aux réseaux sociaux, nous savions qu’il était possible d’arriver sur place et d’être intégrés dans une structure d’aide. Je suis arrivée à Lesbos en compagnie d’une autre Neuchâteloise, Justine Boillat, de Boudry, avec qui j’étudie. Nous avons visité les différents projets sur l’île pour évaluer où les besoins en volontaires étaient le plus urgent, sur du moyen terme. Nous avons intégré un camp monté par des civils sur une plage du nord de l’île, destiné à accueillir les réfugiés à leur arrivée en bateau. 

Votre mission sur cette plage?
J’ai travaillé durant cinq semaines sous une tente où j’aidais des femmes et des enfants frigorifiés à quitter leurs habits détrempés et à revêtir des vêtements chauds et secs. Il fallait parfois agir dans l’urgence et la situation pouvait devenir chaotique. Nous étions quatre ou cinq volontaires. Alors, quand soixante personnes débarquaient d’un bateau, on se retrouvait avec des bébés dans les bras, des mamans en état de choc. 

Le choc. Etait-ce l’état d’esprit  de ces réfugiés lorsqu’ils accostaient?
Les arrivées étaient très différentes. Parfois, lorsque la traversée s’était bien passée, les réfugiés manifestaient leur joie d’avoir atteint l’Europe. Nous nous réunissions autour du feu pour un moment de détente, en leur offrant de la soupe et du thé chaud. Ils appelaient leurs proches pour leur annoncer qu’ils étaient en vie. Mais ce n’était pas toujours le cas. Souvent, les personnes étaient traumatisées et nous devions les encadrer rapidement. Je me souviens de plusieurs nuits où les bateaux arrivaient sans cesse et où il était impossible de nous relayer. Nous sommes ressortis de la tente le lendemain, épuisés.

L'intégralité de cette interview est à lire dans les éditions de L'Express et L'Impartial 

 

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