Une maison isolée dans les hauts de Neuchâtel. Hélène* y habite seule. Son mari est décédé récemment. Pendant deux ans, elle a été la charpente de la demeure. Sans relâche, elle s’est occupée de son époux à domicile, 24 heures sur 24. Elle s’est mise entre parenthèses durant de longs mois, mais cette période est à ses yeux la plus importante de sa vie.
Aujourd’hui, l’esprit libre, elle se remémore quelques-uns de ces instants, parfois joyeux, parfois difficiles, de sa vie de proche aidante.
Pas de répit
«Le matin, je me réveillais à 7 heures 30. Je préparais les médicaments pour mon mari, et son café. Je le levais, lui faisais faire deux tours du salon. Si j’avais le temps, j’allais vite me doucher, sinon je repoussais.» Arrivait ensuite le personnel de Nomad (Neuchâtel organise le maintien à domicile). Hélène s’accordait alors 15 minutes de répit: «je...