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Selon les pêcheurs alémaniques, le cormoran fait plus de dégâts qu'annoncé

Les pêcheurs alémaniques mettent en doute l'étude présentée par une haute école zurichoise qui prétend que le cormoran ne nuit qu'à une part inférieure à 4% des prises des pêcheurs sur le lac de Neuchâtel. Ils présentent une autre étude qui avance des chiffres de 10 à 15%.

27 mars 2014, 19:00
Les différentes études menées sur l'impact du cormoran sur la pêche ne parviennent pas aux mêmes conclusions.

L'organisation faîtière des pêcheurs alémaniques veut des informations supplémentaires pour mieux connaître le problème des dégâts provoqués par les cormorans. Elle va soutenir financièrement une nouvelle étude du Centre suisse de compétence pour la pêche (CSCP).

A l'occasion de son assemblée générale, l'organisation s'est montrée irritée et inquiète de l'utilisation fréquente d'une étude consacrée aux dégâts provoqués par les cormorans du lac de Neuchâtel. Cette étude présente des chiffres erronés, a-t-elle indiqué jeudi.

Selon l'étude réalisée en 2013 par la Haute école des sciences appliquées de Zurich sur demande de l'Office fédéral de l'environnement, le cormoran ne nuit qu'à une part estimée entre 1,2 et 3,9% de la valeur totale des prises des pêcheurs sur le lac de Neuchâtel, soit bien moins que prévu.

Or, une autre étude sur les cormorans, qui a pris en compte tous les facteurs pertinents, a analysé la situation au lac de Bienne, fait valoir l'organisation. Elle a montré que les dégâts attribués aux cormorans coûtent 10% de plus aux pêcheurs et qu'il en résulte une baisse de 15% de la valeur totale des prises.

La nouvelle étude sera conduite par le CSCP et soutenue financièrement par l'organisation des pêcheurs alémaniques. Elle devra comparer tous les résultats déjà récoltés sur des lacs en Suisse et faire la lumière sur la controverse du cormoran, écrit l'organisation.

Tirs d'effarouchement

Quant aux tirs d'effarouchement, ils ne sont pour l'instant pas possibles sur tous les lacs. L'organisation attend donc de nouvelles propositions en terme de lutte contre la prolifération des colonies de cormoran, écrit encore l'organisation. Les lacs frontaliers sont particulièrement touchés, où la Suisse n'a jusqu'à présent presque pas soutenu les actions de régulation du Baden-Württemberg et du Vorarlberg.

A la demande du Parlement, les services de Doris Leuthard ont mis en consultation un plan d'action au début 2014. Des principes seront fixés pour réguler les colonies nicheuses au sein des réserves ornithologiques et prévenir les dommages tout en coordonnant la chasse aux cormorans.

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