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Santé, social, fiscalité: Neuchâtel est "plombé" par ses coûts, dit la CNCI

Le canton de Neuchâtel est "asphyxié" par le social et "plombé" par ses coûts de la santé. Sa fiscalité "décourage les forces vives": la Chambre du commerce et de l'industrie présente ce jeudi une étude comparant plusieurs cantons.

05 févr. 2015, 09:40
En 2013, Neuchâtel a versé 6466 fr. de subventions par habitant, contre 4515 fr. pour la moyenne des cantons comparés.

C'est la société fiduciaire et d'audit PwC qui a réalisé cette étude sur mandat de la CNCI et de la Chambre du commerce et de l'industrie du Jura. Et à lire l'analyse qu'en fait la CNCI, le constat fait froid dans le dos: outre le social, la santé et la fiscalité, le poids des subventions est "disproportionné" dans le canton de Neuchâtel, alors que "le manque d'investissement menace son développement."

Par rapport à la moyenne des cantons de Fribourg, Soleure, Berne, Jura et Bâle-Campagne, qui font l'objet de ce comparatif, le canton dépense des centaines de millions de francs supplémentaires: 344 millions de plus en subventions, 91 millions dans la santé, 51 millions dans le social. Du coup, dans les autres domaines, notamment la protection de l'environnement, la culture et l'économie publique, Neuchâtel dépense largement moins que les autres cantons analysés.

La CNCI lance quelques pistes de réflexion:

- Fiscalité: aller au bout de la réforme et, pour les personnes physiques, "se mettre au niveau des autres cantons." Elaborer un concept de logements de bon standing pour attirer des contribuables aisés.

- Subventions (qui se sont "envolées depuis 2011"): créer des structures qui contrôlerait mieux les entités subventionnées.

- Santé: "ne plus se voiler la face, cesser les querelles partisanes et régionalistes", redéfinir les missions d'HNE et son dimensionnement, vendre les bâtiments inutilisés. Promouvoir les partenariats avec les cliniques privées locales et les hôpitaux universitaires.

- Social: imposer des mesures d'occupation à certains types de personnes, limiter au maximum les effets de seuil, proposer des "incitations motivantes" aux assistants sociaux qui parviennent à réduire le nombre de cas.

- Investissements: recourir aux services d'un lobbyiste pour aider Neuchâtel à décricher davantage de financements fédéraux. Utiliser les produits des ventes immobilières pour financer des investissements. Etablir une véritable politique d'entretien et d'investissement à moyen terme.

Cette étude fera l'objet d'un dossier complet, avec des réactions, dans nos éditions payantes de demain vendredi.

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