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Salaire minimum neuchâtelois, tout bénef?

La Commission d’observation du marché du travail a rendu un premier bilan positif de l’application du salaire minimum neuchâtelois. Pour sa part, le Conseil d’Etat relève que cette introduction n’a pas «freiné la dynamique de création d’emplois».

05 nov. 2019, 12:04
En 2019, le salaire minimum a été fixé à 20,02 francs de l'heure.

Un peu plus d’une année après l’introduction du salaire minimum en terre neuchâteloise, l’heure est au premier bilan. Dans les conclusions de son rapport, la Commission tripartite de l’observation du marché du travail écrit qu’«il n’apparaît pas que celui-ci a engendré des problèmes importants ou nombreux. […] À notre connaissance, il est généralement respecté, à l’exception des situations de ‘faux stage’».

Ainsi, sur les trente dossiers qui lui ont été soumis durant la période 2017-2018, touchant au total 233 travailleurs, la commission a identifié neuf cas ne respectant pas le salaire minimum. A chaque fois, les employeurs concernés ont fait le nécessaire pour se mettre en règle, précise un communiqué de la Chancellerie d’Etat ce mardi.

Pas d’effet négatif

Les autorités neuchâteloises relèvent que l’introduction du salaire minimum «n’a pas entraîné d’effet négatif, ni n’a freiné la dynamique de création d’emplois».

«Porté par une conjoncture favorable, l’indice de l’emploi a continué de progresser favorablement pendant les années 2017 et 2018. Parallèlement, bien qu’il soit difficile de déterminer précisément dans quelle mesure l’introduction du salaire minimum y a contribué, le Conseil d’Etat constate que le taux d’aide sociale a diminué».

Le statut du stagiaire précisé

Après avoir pris connaissance du rapport, le Conseil d’Etat a procédé à quelques ajustements. Sur recommandation de la commission, il a pris la décision d’intégrer la notion de stage dans le règlement portant sur le salaire minimum et d’y annexer la liste des critères permettant de qualifier un statut de stagiaire, est-il encore expliqué.

La commission a également demandé au Conseil d’Etat de vérifier la conformité des contrats types de travail édictés au niveau cantonal. Le gouvernement a déjà identifié les modifications à apporter au contrat type de l’agriculture et devrait se pencher sur ceux d’autres branches.

1700 postes potentiels

Pour rappel, le Conseil d’Etat estimait au moment de l’entrée en vigueur du salaire minimum que 1700 postes de travail en équivalents plein temps pouvaient être concernés par des ajustements de revenus. Cela représente 3% de la totalité des emplois dans le canton.

Il y a près de huit ans, les Neuchâtelois ont accepté l’introduction d’un salaire minimum. Six ans plus tard, après plusieurs recours, le Tribunal fédéral a confirmé son entrée en vigueur. Puis, le 25 octobre 2017, le Conseil d’Etat a adopté le règlement d’application.

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