Les Jeunes socialistes neuchâtelois (JSN) et le comité directeur de la Jeunesse socialiste suisse (JSS) restent intimement divisés sur la place à donner en Suisse à la religion. Alors que les premiers ont demandé la démission du second, le différend qui les oppose n'a toujours pas été traité sur le fond.
Profondément choqués, et même indignés, par les propos contenus dans un papier qui doit être soumis, le 24 octobre, à l'Assemblée des délégués de la JSS, les JSN avaient demandé qu'il soit retiré de l'ordre du jour. Sans quoi, les Neuchâtelois demanderaient la démission en bloc du comité directeur, quitte à faire sécession si leur requête ne devait pas aboutir.
L'échéance pour retirer le papier sur la religion (13 octobre) est dépassée. La rencontre qui devait avoir lieu entre les deux parties, jeudi soir à Neuchâtel, n'a pas été tenue... C'est finalement aujourd'hui que les protagonistes doivent se rencontrer, à Schwytz. «Nous rencontrerons le comité directeur de la JSS au complet à l'occasion de l'assemblée des délégués du Parti socialiste suisse», commente Jonathan Grétillat. Le président des JSN ne se fait cependant pas trop d'illusions, même s'il compte sur le soutien des sections des jeunes socialistes du Jura et du Valais. «J'ai l'impression que le comité directeur cherche à nous faire changer d'avis plutôt que de reconnaître ses erreurs», craint le jeune socialiste neuchâtelois. Finalement, c'est l'assemblée générale des JSN qui décidera, lundi, de la suite à donner à ce dossier qui indigne le comité des JSN. /ste