A l’origine du travail que je présente aujourd’hui, il y a mon envie d’aller à la rencontre de ces requérants d’asile, qui, venus de Syrie et d’ailleurs, ont commencé à arriver en Suisse dès ce printemps.
En octobre, dans le cadre d’un reportage de «L’Express/L’Impartial» au centre de requérants d’asile fédéral de Perreux, je suis chargé de l’approche photographique. Il s’agit de rendre compte d’un aspect particulier de la vie quotidienne de ces requérants, privés de connexion internet dans les bâtiments qui les hébergent. Un petit chalet, équipé d’une connexion, a été mis à leur disposition à quelque distance du centre. Les requérants peuvent se connecter deux fois par semaine à internet et ainsi communiquer avec leurs familles et amis. Lors de ce premier contact, je m’immerge dans ce lieu, j’échange des signes, des sourires et je discute, un peu, avec eux. Personne ne parle le français, très peu l’anglais,...