«Neuchâtel ne fait pas grand-chose de ses artistes.» Un tel constat ne décourage pas Denis Schneider, sculpteur et peintre vaudruzien. Au contraire. Avec le photographe loclois Pierre Bohrer, il a entrepris de tirer Claude Boillat de l’oubli. Parce que c’était un ami et qu’il le mérite, cet artiste décédé en 2013 et autobaptisé Boillat X. Les deux compères recherchent œuvres perdues et témoignages.
«Pour certains, Boillat X est resté cet homme en noir, avec sa canne, qui se beurrait la gueule dans les bars de Neuchâtel en lançant des Salut mon frère!», explique Denis Schneider. Avant d’être réduit à cette «caricature d’artiste», l’Ajoulot devenu neuchâtelois a pourtant «eu ses années de succès». Puis, il s’est mis à «travailler moins, fréquenter de belles femmes et prendre des coups de rosé».
«Trublion et vrai artiste»
S’il avait abandonné la sculpture, Boillat X n’a pas cessé de s’exprimer, en musique, avec des dessins...