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Raymond Clottu dit "non à 60 migrants officiellement dangereux à l'ancien centre sportif des Cernets"

Le 23 août dernier, les autorités fédérale, cantonale et communale ont signé un accord pour l'ouverture prochaine d'un centre d'accueil spécifiquement destiné aux requérants qui posent des difficultés. Cet accord, annoncé à la population une fois conclu, déplaît au conseiller national Raymond Clottu. Il a décidé de lancer une pétition pour que les habitants puissent "avoir leur mot à dire, pour leur sécurité."

21 nov. 2016, 18:36
Un centre fédéral pour requérants d'asile difficiles sera installé aux Cernets, au-dessus des Verrières.

Le conseiller national neuchâtelois Raymond Clottu (UDC) a lancé une pétition pour protester contre «la politique du fait accompli» de la Confédération, du canton et de la commune des Verrières dans le dossier du futur centre pour requérants d’asile récalcitrants prévu aux Cernets (notre édition du 9 novembre).

La pétition, intitulée «Non à 60 migrants officiellement dangereux», est adressée au Conseil d’Etat et au Conseil communal des Verrières.
Le conseiller national, confirmant une information de la radio locale RTN, s’est décidé à lancer cette pétition après avoir été interpellé par «des personnes vivant dans les environs» du futur centre. Le texte rappelle que la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga avait déclaré: «Les centres d’asile doivent être acceptés par le voisinage.»

Or, «cela ne correspond pas à ce qui s’est passé aux Verrières, où tout s’est décidé en catimini», accuse Raymond Clottu. C’est d’autant plus grave qu’il s’agit «de gens qui troublent l’ordre public.»  «La population a le droit de savoir à quelle sauce elle sera mangée», tempête-t-il. 

La nouvelle du lancement de la pétition prend de court le président de la commune des Verrières, Jean-Bernard Wieland, qui confirme avoir eu un contact la semaine dernière avec le conseiller national, a qui il a expliqué la position des autorités.

L’action de Raymond Clottu lui reste visiblement en travers de la gorge, après les critiques virulentes que le Conseil communa a essuyées lors de la soirée d’information d’il y a quinze jours, où la commune a été accusée d’avoir accepté l’ouverture sur son sol d’un «Guantanamo»: «J’en ai tellement ramassé que j’ai pensé à démissionner», confie-t-il.

Par ailleurs, la pétition n’a pas, ou pas encore, le soutien de l’UDC cantonale, indique son président, Yvan Perrin. «L’assemblé générale du 14 décembre en décidera.» Il rappelle que «la population des Verrières a largement accepté», à l’image du pays, la révision de la loi sur l’asile le 5 juin dernier. Or, l’installation d’un centre tel que celui des Cernets «découle directement de l’acceptation de la loi.» 

Yvan Perrin estime qu’on ne peut pas refaire la campagne. «L’UDC (rappel: qui était opposée à la révision) a fait ce qu’il fallait faire au moment où il fallait le faire.» Maintenant la messe est dite: «Nous sommes un  parti démocratique qui se plie aux décisions du peuple même quand elle ne nous plaisent pas.» 

Raymond  Clottu, lui, estime que la pétition est légitime et qu’elle permettra de «prendre le pouls de la population.»

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